La 21e opération de relogement intéressera au total 7 000 familles et sera scindée en quatre étapes. Première étape, celle-ci débutera aujourd'hui avec le relogement de 1 500 familles. C'est ce qu'a déclaré le wali d'Alger lors d'un point de presse qu'il a animé hier. Les familles éligibles à cette énième opération de recasement ont été choisies parmi celles qui occupent des bidonvilles et les squatteurs de caves et de terrasses du centre d'Alger. À ce titre, les sites précaires ciblés sont les bidonvilles de Ben-Boulaïd édifiés à Maqaria (ex-Leveilley), Bousmaha à Bouzaréah, Qariat Echouk au Gué-de-Constantine, Kerrouche à Réghaïa et 160 familles qui vivent à l'intérieur des caves à Bab El-Oued. Cette première étape nécessitera plusieurs jours, dit-on, du fait que ces familles seront dirigées vers de nouvelles cités à Ouled Fayet et à Aïn Benian. Quant à la seconde étape, elle va permettre le recasement de 2 000 familles, a tenu à préciser le conférencier. À noter que d'autres opérations similaires se poursuivront jusqu'à la démolition de la dernière baraque dans la capitale. "Dès qu'on réceptionne un quota de logements, on reloge les gens", a ajouté Abdelkader Zoukh sans qu'il communique un échéancier. À ce titre, le wali d'Alger a dressé une situation chiffrée de ces familles concernées par le recasement et les familles qui ont été relogées depuis le début de l'opération en juin 2014. "Les services de la wilaya ont relogé 46 000 familles en l'espace de deux ans, en plus des 7 000 familles retenues dans la présente opération. Certes, il n'est pas évident de garantir la réussite d'une opération d'envergure en un temps record, mais on ne ménagera aucun effort quant au succès de cette opération", a indiqué le chef de l'exécutif de la wilaya d'Alger. Selon le recensement établi en 2007, les services compétents de la wilaya ont relevé un chiffre de 72 000 familles. À signaler toutefois que selon le programme quinquennal du président de la République, il a été dégagé un programme de 84 000 unités sociales destinées à la résorption de l'habitat précaire. C'est ce qui a fait dire à Zoukh que "nous sommes vraiment à l'aise pour reloger toutes ces familles recensées, et donc bénéficiaires d'un toit. Pour cela, il suffit d'être juste patient. Donc, à chacun son tour, cela dépend de la réception des chantiers de réalisation en cours". Interrogé au sujet des suites réservées aux recours introduits par les familles exclues de Haï Erremli et d'autres sites de la capitale, le wali rappellera pour la circonstance que ses services ont enregistré plus de 11 000 recours. 10 000 demandes ont été étudiées dont 659 acceptées et 9 763 rejetées et 340 cas ajournés. Autre révélation, Abdelkader Zoukh a indiqué que 3 000 faux demandeurs ont été débusqués et leurs dossiers ont été transmis à la justice pour statuer sur leur cas et pas moins de 40 familles bénéficiaires ont été délogées pour trafic et falsification de dossiers. H. H.