Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a égrené, devant les participants aux travaux du 32e congrès de l'Organisation arabe du travail (OAT), une batterie de chiffres à même de montrer ce qu'il considère comme la bonne santé économique du pays. Il a commencé par affirmer que l'Etat réussit, depuis l'an 2000, à équilibrer ses finances, à obtenir une balance de paiements excédentaire et surtout à réduire sensiblement le stock de sa dette extérieure qui est passée de 40 milliards de dollars à 19 milliards de dollars à la fin 2004. Il a indiqué que le service de la dette extérieure, qui engloutissait jusqu'à 30% des recettes des exportations, ne représente plus que 18%. Le chef de l'Etat a évalué la proportion de la croissance économique de 3,2% en 1999 à 7% en 2003. Les prévisions en la matière pour 2005 sont situées aux alentours de 6%. Dans l'esprit de l'embellie économique dont le premier magistrat du pays semble s'enorgueillir, le revenu brut des ménages a augmenté de 30% entre 2000 et 2004, tandis que l'inflation est tombée de 29,8% en 1995 à 2,6% en 2003, soit une baisse substantielle de près de 22% en neuf ans. Ces performances ont permis d'améliorer, a-t-il soutenu, la consommation des ménages à hauteur de 22% de 1999 à 2003. La dynamique de la relance économique a permis, selon le président Bouteflika, de créer plus de 60 000 petites et moyennes entreprises et quelque 1 200 000 d'emplois en cinq ans. Comprendre durant son premier mandat. Au bout du chapelet de chiffres présentés évidemment sous des auspices hautement positifs, le chef de l'Etat a indiqué que le chômage est sur la bonne voie de résorption. En 1998, 32% de la population active entraient dans la case des sans-emploi. En 2004, le taux de chômage est estimé à 22%. “Il serait même de 17% si l'on prend en compte le travail au noir”, a précisé l'hôte du congrès des syndicats arabes. “Nous pouvons être fier d'avoir accompli une bonne partie de ce que nous avons promis. Nous aurons tenu nos engagements envers le peuple si nous restaurons au pays sa dignité, sa stabilité, sa sécurité et sa place dans le monde.” S. H.