Parmi les documents publiés sur le site de cette chaîne de télévision, celui qui dit n'appartenir "à aucun clan ni à aucune alliance" a laissé filer 4 pages dont le contenu achève de le dénuder et de le confondre comme maître chanteur. Dans sa vile campagne de dénigrement lancée contre le capitaine d'industrie, M. Issad Rebrab, Mohamed Mokadam, alias Anis Rahmani, directeur du groupe de presse Ennahar, a fait feu de tout bois. Lui qui se targue d'être un "journaliste indépendant" n'ayant que sa "plume à agiter" quand il voit "une injustice devenir un droit", s'est finalement trahi. Ennahar TV est tombée dans son propre piège. Parmi les documents qu'il a publiés sur le site de sa chaîne de télévision, pensant atteindre le patron de Cevital, celui qui dit n'appartenir "à aucun clan ni à aucune alliance" a laissé filer un document qui contredit son serment. Et qui achève de le dénuder. S'il est inutile de s'attarder sur les 717 pages mises en ligne qui ne sont, pour l'essentiel, que des déclarations de création d'entreprises et autres documents administratifs, auxquels tout citoyen peut avoir accès, en revanche, quatre pages contenues dans la masse des documents publiés, trahissent l'existence, en amont, d'une volonté de nuire au président du Groupe Cevital. Ces quatre pages publiées et numérotées 91, 92, 93 et 94, révèlent que la supposée enquête qu'Anis Rahmani attribue aux "jeunes journalistes" d'Ennahar TV n'est, en fait, qu'un chapelet de mensonges qu'un instigateur occulte a inspiré à ce média. Il n'y a pas de crime parfait, dit-on. Ces quatre pages contiennent des directives, des orientations et des injonctions données par des ordonnateurs à ce "journaliste d'investigation". "D'abord, il faut l'attaquer sur les questions morales...", lit-on sur le document, toujours disponible sur le site internet de la chaîne Ennahar TV. C'est la première orientation. Ce donneur d'ordres non identifié mais dont on imagine aisément l'appartenance polico-clanique, a enchaîné par l'indication de "pistes" à suivre. C'est ainsi que l'on comprend parfaitement que "les efforts d'Anis Rahmani pour dévoiler les scandales dans lesquels Rebrab est impliqué" (sic), sont plutôt des instigations d'une gorge profonde qui actionne cette chaîne de télévision qui affirme avoir publié "les résultats d'un travail journalistique de terrain avec des documents, des preuves et des témoignages" (re-sic). Comme un rédacteur en chef officieux et tapi dans l'ombre, il identifie les "sources" à contacter et les personnes à solliciter pour obtenir des "informations" pouvant accabler M. Rebrab. Ennahar a été ainsi instruite de prendre attache avec, notamment, un ancien wali, une ex-ministre et quelques anciens employés de Cevital, clairement et précisément ciblés et choisis pour avoir eu maille à partir avec leur ex-employeur, pour espérer lever le lièvre et découvrir le pot aux roses. Le commanditaire ordonne à Ennahar de "s'intéresser au cœur du business" qui est la ville de Béjaïa, selon lui. L'ordonnateur qui, manifestement, ne supporte pas que M. Rebrab soit reçu avec les honneurs à l'Elysée et ailleurs, a ensuite demandé à l'exécuteur de cette sale et nauséabonde besogne de s'intéresser aux recrutements effectués par Cevital. Il cite un supposé recrutement "d'enfants de harkis" que le patron de Cevital aurait licenciés 6 mois après leur recrutement. Ces personnes qui seraient, selon les rédacteurs du mode opératoire, enfants de harkis, auraient été remerciés le jour où M. Rebrab a été mis au parfum de l'appartenance familiale de ces deux employés. À supposer que ces faits soient avérés, il faut reconnaître que le patron de Cevital a agi en citoyen en remerciant des employés dont les parents auraient pris position contre la Révolution. Mais à quand le limogeage des ministres fils de harkis ? En réalité, cette prétendue investigation a été menée à la va-vite, tellement vite que le sieur Rahmani a omis d'effacer les preuves qui mettent à nu son instrumentalisation et sa participation à une vraie cabale. Les preuves ? Ces quatre pages de consignes et d'instructions précises. À vrai dire, Ennahar est connu, journal et télévision compris, pour être le fidèle porte-voix pernicieux et nocif de groupes occultes qui s'en prennent à tous ceux qui ne lui font pas preuve d'allégeance. Combien de responsables politiques calomniés, insultés, invectivés et diffamés, sans pour autant voir intervenir les adeptes du "cercle vertueux" de la presse. Il est de notoriété publique qu'Ennahar est la voix de ses maîtres. Maître chanteur et homme de main Le chantage est une pratique que Mohamed Mokadem, alias Anis Rahmani, affectionne à merveille. Depuis ses débuts dans la presse, il est plutôt connu pour son piètre niveau, sa manipulation et son chantage, que par un quelconque travail journalistique proprement dit. Combien d'investisseurs ont dénoncé, par le passé, les pratiques perfides de ce journaliste, dont Mme Hada Hazem, directrice de publication d'El Fedjr, a dévoilé, à juste titre, quelques affaires scabreuses dans son édition d'hier. Habitué des coups bas, ce maître chanteur n'a, curieusement, découvert tous ces "scandales" que le jour où les responsables de ce groupe agro-industriel ont décidé de revoir leur plan média en fonction des besoins du groupe. Et c'est parce que les médias d'Ennahar ne sont pas inscrits dans ce plan média, et qu'ils voient ainsi leurs recettes publicitaires baisser, qu'Anis Rahmani a réagi au plus pressé et comme une bête blessée. Il faut préciser, en effet, que les documents publiés, hormis les quatre pages d'instructions, et qui sont censées accabler le patron de Cevital, ont été reçues le 12 mai, soit au lendemain de la révision du plan média de Cevital. Etrange coïncidence ! Cela confirme la conception du professionnalisme et de l'éthique journalistique dans ces écuries d'Augias que sont la chaîne de télévision Ennahar et le journal éponyme. À en croire le rédacteur des quatre pages qui ont échappé à la vigilance des gardiens du temple d'Ennahar TV, Cevital évolue dans un pays sans autorité. Il y est écrit que toutes les filiales du Groupe sont en porte-à-faux avec tout l'arsenal juridique devant régir les investissements et les activités d'un groupe industriel qui se développe même à l'international. Dans son envie irrépressible d'accabler le deuxième contribuable au fisc après Sonatrach, c'est l'autorité de l'Etat qui est ainsi remise en cause par une pseudo-enquête journalistique. Est-il possible pour un opérateur économique, a fortiori, quand on sait toutes les entraves dressées devant ses projets de bâtir un groupe industriel de la dimension de Cevital sans répondre à aucune exigence de la loi en vigueur ? La seule et unique entorse à la loi, à l'éthique et à la raison, c'est indéniablement cette "enquête" où des documents d'un groupe industriel qui fait travailler des milliers d'Algériens et qui a été bâti grâce à la persévérance de son fondateur, qui en constitue une. M. M.