L'ancien ministre d'Etat du Maroc chargé de l'Intérieur, Driss Basri, qui a multiplié les sorties médiatiques, est dans l'œil du cyclone. Ses récentes déclarations à la presse algérienne et espagnole sont qualifiées d'“attaques directes contre les intérêts de son pays”, a rapporté hier la presse marocaine. “Il multiplie les interviews et les déclarations intempestives accordées à des journaux et à des chaînes de télévision en Espagne, en Algérie et dans beaucoup d'autres pays, en adoptant un ton qui frôle la menace, ou plus exactement le chantage. L'ex-ministre d'Etat à l'Intérieur s'est soudainement transformé en ministre SDF”, notent encore les journaux qui “démasquent” l'ex-homme fort du régime chérifien. “Délesté” de son passeport, Driss Basri est actuellement accusé d'outrage aux militaires marocains et de trahison envers son pays. “En parlant du Sahara occidental, en qualifiant les militaires algériens au pouvoir de “frères” et Bouteflika de “visionnaire”, ce ne sont ni les diplomates marocains ni même les responsables politiques du dossier du Sahara que Basri agresse en premier lieu”, écrit-on encore à son sujet.