"Certains recours sont légitimes et méritent d'être soigneusement étudiés", a indiqué le ministre qui, par ailleurs, a révélé qu'une trentaine de demandes ont été introduites. Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a reconnu que le Comité interministériel chargé de l'examen des demandes des licences d'importation des véhicules neufs a adopté des critères généraux ne prenant pas en compte certaines données relatives aux concessionnaires. Cette déclaration lourde de sens se veut une réponse à la demande d'audience introduite, il y a une semaine, par l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), afin de débattre des critères techniques d'attribution des quotas d'importation, d'autant qu'une trentaine de marques automobiles a été lésée par ledit comité. Faisant fi de la base de données des concessionnaires, ledit comité a même attribué des quotas allant de 300 à 850 unités à des marques ayant enregistré des cumuls de ventes remarquables en 2014 et en 2015, alors que certains concessionnaires n'ayant même pas engagé d'investissement dans le réseau et le service après-vente ont bénéficié de quotas astronomiques. Ainsi, et un silence qui aura duré plus de dix jours, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, est sorti de sa réserve et a tenté de rassurer les concessionnaires automobiles qui ont introduit des recours auprès de son département, estimant être lésés dans les quotas accordés pour importer les véhicules neufs. En effet, selon une déclaration à la presse en marge du forum d'affaires algéro-britannique et reprise par l'APS, Bakhti Belaïb a indiqué que "certains recours sont légitimes et méritent d'être soigneusement étudiés". Autrement dit, ces demandes seront traitées au cas par cas et les concernés seront destinataires d'une réponse définitive. À l'heure actuelle, révèle le ministre du Commerce, le Comité interministériel chargé de l'examen des demandes des licences d'importation des véhicules a reçu une trentaine de recours de la part de concessionnaires. Aussi, rassurant quant à l'aboutissement de certains recours, Bakhti Belaïb a précisé que toutes les requêtes seront traitées sur la base des données des concessionnaires et non sur les critères globaux dudit comité. Ce qui signifie une remise en cause du travail accompli par cette instance composée de plusieurs représentants de ministères, dont le Commerce, l'Industrie et les Mines ainsi que les Finances. Il faut savoir que le contingent d'importation des véhicules a été réduit à 83 000 unités pour l'année 2016 alors qu'il était, initialement, fixé à 152 000 unités dans le cadre des licences d'importation pour une valeur de moins d'un milliard de dollars. Dès le départ, le Comité interministériel avait reçu une demande globale d'une valeur de onze milliards de dollars pour l'importation de véhicules. Après quoi, seulement quarante concessionnaires ont été retenus pour bénéficier de ces licences sur les 80 postulants. Par ailleurs, Bakhti Belaïb n'exclut pas le retour à l'importation des véhicules d'occasion "de moins de trois ans". Selon lui, "la mesure d'interdiction de l'importation des véhicules d'occasion de moins de trois ans, décidée en septembre 2005, est provisoire". Et d'ajouter : "Toutes les options seront étudiées à la lumière de ces mesures." Du reste, Bakhti Belaïb a estimé que "les dernières mesures qui ont touché le marché de l'automobile ont pour objet le développement d'une industrie nationale de pièces détachées et la concrétisation des projets de montage et de fabrication de voitures en Algérie". FARID BELGACEM