La Maison-Blanche a condamné hier l'attentat qui a coûté la vie à l'ex-Premier ministre libanais, Rafik Hariri, et demandé que le peuple libanais puisse vivre dans un pays “libre de l'occupation syrienne”. “Nous condamnons, de la manière la plus forte, cette attaque meurtrière”, a déclaré le porte-parole de la présidence, Scott McClellan, en présentant les condoléances du pays et du président George W. Bush “à la famille de Hariri et à ses nombreux amis”. L'ancien Premier ministre libanais, 60 ans, a été tué hier dans un attentat à Beyrouth, vraisemblablement perpétré par une voiture piégée, qui a fait dix morts. “Ce meurtre rappelle, d'une façon terrible, que le peuple libanais doit pouvoir déterminer son propre avenir politique sans violence ni intimidation et libre de l'occupation syrienne”, a ajouté le porte-parole. Les Etats-Unis appellent régulièrement la Syrie, qui a quelque 15 000 soldats au Liban, de se conformer à la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'Onu qui lui demande de retirer son armée du Liban. “Rafik Hariri a œuvré, sans repos, pour reconstruire un Liban libre, indépendant et prospère après la guerre civile et de l'occupation étrangère”, a précisé M. McClellan, en indiquant ne pas posséder d'informations sur les auteurs présumés de l'attentat. De son côté, la France, qui “condamne avec la plus grande fermeté” l'attentat ayant coûté la vie à l'ex-Premier ministre libanais, Rafik Hariri, demande une enquête internationale, a déclaré hier la présidence française dans un communiqué. La France “demande qu'une enquête internationale soit conduite sans délai pour déterminer les circonstances et les responsabilités de cette tragédie, avant d'en punir les coupables. La France, comme la communauté internationale, en suivra le déroulement avec vigilance”, dit le communiqué. Cet attentat contre M. Hariri, qui a fait au moins neuf morts à Beyrouth, “suscite l'horreur et l'indignation”, indique le communiqué, et “la France condamne ce crime avec la plus grande fermeté”. “La France rend hommage à celui qui incarnait la volonté indéfectible d'indépendance, de liberté et de démocratie du Liban”, déclare la présidence qui précise que M. Chirac, ami de Hariri, exprime ses condoléances à la famille de l'ancien Premier ministre.