L'arbitre de la rencontre NAHD-Ahly Saoudi, comptant pour la quatrième journée de la ligue des champions arabe, le Jordanien Ismaïl Al-Hafi en l'occurrence, aura été l'homme le plus en vue de ce match. La fougue de Yacef et l'abattage de Chaâbna — ces derniers sont, du reste, les auteurs des buts du NAHD — n'ont pas suffi devant “la volonté” du directeur de jeu de terminer cette confrontation par un résultat favorable aux visiteurs qui n'avaient pas droit à l'erreur. Il a réussi dans sa mission dans la mesure où les débats s'étaient achevés par un nul (2-2) préservant, du coup, les chances des saoudiens de passer aux huitièmes de finale. L'entraîneur des Sang et Or, Mustapha Biskri, était dans tous ses états à la fin du match, en condamnant vigoureusement l'arbitre jordanien Ismaïl Al-Hafi, “qui a été vicieux, dit-il. Il a tout fait pour énerver mes joueurs. Grâce à sa passivité, les Saoudiens ont fait ce qu'ils voulaient sur le terrain”. Ecœuré, le coach nahdiste poursuit : “Le gardien d'El-Ahly a perdu 12 minutes, uniquement durant la première mi-temps. Mais, l'arbitre n' a rien vu, ne comptabilisant que deux petites minutes de temps additionnel. Avec un arbitrage pareil, je me demande pourquoi on parle de développement de football arabe. Sincèrement, je suis écœuré par cet arbitrage.” Un arbitrage qui est allé jusqu'au bout dans “sa mission”, privant les Algériens d'un penalty indiscutable dans les ultimes secondes du match, quand Yacef, l'homme du match, fut fauché dans la surface des six yards par un défenseur adverse. À ce propos, Biskri s'est contenté de dire : “Franchement, je ne sais pas s'il y avait penalty.” Malgré ce partage de points auquel était forcé le Nasria par un arbitrage partiel du Jordanien Ismail Al-Hafi, sérieusement malmené par les joueurs et longtemps conspué par les supporters en fin de match, les hommes de Biskri occupent provisoirement la première loge de leur groupe avec 6 points. Après cet échec, le coach du NAHD estime : “On aurait pu tuer le suspens durant ce match. Notre mission sera de plus en plus difficile, puisque nous devrons effectuer deux déplacements périlleux un à Bizerte et l'autre à Casablanca. On ne doit pas baisser les bras.” Le NAHD aura donc laissé filer une belle occasion de franchir un grand pas vers les huitièmes de finale. Sur une pelouse impraticable du stade du 5 -Juillet, les Algériens, malgré leur domination, ont commis des erreurs défensives flagrantes dont l'une a été à l'origine de l'ouverture du score par le Brésilien Carlos (54'). Celui-ci, profitant d'un mauvais marquage, est allé, en effet, battre de près le gardien Ousserir. Et en dépit de l'égalisation intervenue dans la minute suivante par Chaâbna, les Saoudiens reprennent l'avantage au score par Faradj Mawlid, suite à une bévue monumentale du keeper du NAHD. Toutefois, Yacef est parvenu à sauver son équipe d'une défaite certaine en remettant les pendules à l'heure (92'). Pour le reste, l'arbitre aura fait l'essentiel… de la sale besogne. K. Y.