Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports l'a affirmé, hier, lors de l'installation du comité national de sûreté maritime et portuaire. Il faut savoir que la constitution du comité national de sûreté maritime et portuaire est la conséquence directe du drame du vraquier Béchar et l'échouage du bateau Batna. C'est aussi une mesure décidée en vertu du décret exécutif promulgué le 20 décembre 2004, n° 04-418 portant “désignation des autorités compétentes en matière de sûreté des navires et des installations portuaires et de création des organes y afférents”. Celui-ci vient abroger le décret exécutif de 1994. C'est ce qu'a précisé hier Maghlaoui en procédant, au siège de son département, à l'installation officielle de ce comité. À cette occasion, le ministre a insisté sur la mise en conformité de nos navires et installations portuaires aux dispositions au code ISPS et ce depuis 1er juillet 2004. Ce dernier est inhérent à la sûreté internationale des navires et des installations portuaires (nouvelles normes de sécurité) qui intervient en appui à la convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie en mer (Solas 74). Ce code a pour objectif de lutter efficacement contre le terrorisme, la contrebande, le trafic d'armes et l'immigration clandestine. Autrement dit, nos bateaux sont sécurisés, répondent aux normes et peuvent accoster dans tous les ports y compris aux Etats-Unis. Il faut savoir que les autorités américaines sont à l'origine de l'instauration du code ISPS et ce après les événements du 11 septembre 2001. “L'Algérie a reçu récemment une délégation américaine (US Coast Guard) qui a jugé très positives les dispositions sécuritaires sur nos ports et sur nos navires”, a déclaré le ministre en relevant qu'il existait un officier chargé de la sécurité à bord de chaque navire. Le ministre a également précisé que ce comité aura pour mission de coordonner et de s'assurer de la mise en œuvre effective de l'ensemble des mesures de sûreté maritime et portuaire au plan national et ce, dans le cadre d'une démarche uniforme et intégrée privilégiant la concertation entre les acteurs impliqués. Il est constitué par les représentants de la Défense nationale (Gendarmerie nationale et service national des garde-côtes), de l'Intérieur et des Collectivités locales, de l'Energie et des Mines, des Travaux publics, de la Poste et des Télécommunications, des Transports ainsi que des représentants de la DGSN, des Douanes, de la protection civile, des SGP Ports (Sogeports) et transports maritimes (Gestramar) et l'Office national de signalisation. Ces derniers ont procédé hier, à huis clos, à l'élaboration du programme d'action pour l'année 2005. Ce comité sera étendu localement à d'autres organes placés sous l'autorité du wali territorialement compétent en élargissant la liste de ses membres à toutes les institutions et organismes concernés par la sûreté des ports et des navires. Mais que s'est-il donc passé en cette nuit fatidique du 13 au 14 novembre 2004 qui a coûté la vie à 16 marins ? L'Algérie aurait-elle manqué de moyens d'intervention pour faire face à ce genre de catastrophe ? Face à ces interrogations qui retiennent encore l'attention de l'opinion publique nationale, le ministre a indiqué que le rapport de la commission d'enquête mise sur pied par son département est actuellement entre les mains de la justice. N. S.