Alors que tous les clubs de l'élite sont sur le point de clore leur recrutement, l'USMH a brillé par son absence sur le marché. Cette guéguerre entre le président Abdelkader Mana et l'autre président Mohamed Laïb a pourri l'environnement au point où les cadres de l'équipe ont décidé de rallier d'autres cieux. En même temps, la guerre se poursuit au sein de la direction. D'un côté Mana refuse de céder sa place tant que l'assemblée générale extraordinaire légale ne s'est pas tenue, de l'autre, Mohamed Laïb, estime qu'il est le président légal puisqu'il a été élu par huit actionnaires sur les douze que compte la SSPA/USMH. Cette crise de légalité a contraint les joueurs, dont certains en fin de contrat, à quitter le club à l'instar du capitaine Hamza Aït Ouameur (transféré à l'ESS), le portier international olympique Farid Chaâl, revenu au MCA, Billel Benaldjia au DRBT, Hadj Bouguèche au MCA également. Ce n'est pas tout puisque le libéro franco-algérien Lebbihi est rentré chez lui tout en promettant de ne plus remettre les pieds à El-Harrach. Même l'enfant du club, Younès Sofiane, a décidé lui de quitter contre son gré l'USMH pour tenter une aventure du côté d'Hussein-Dey. La nouvelle direction conduite par Laïb a fixé la date de la reprise des entraînements pour le 12 juin avec le revenant entraîneur Boualem Charef. Ce dernier a donné son accord à Laïb pour revenir et entamer la préparation. En apprenant cette nouvelle, Abdelakder Mana, s'est mis dans tous ses états. Il refuse catégoriquement le retour de Charef à la barre technique. Il en fait même une question de principe comme il nous l'a révélé il y a quelques jours. "Tant que je serai à la tête de ce club, Charef ne remettra pas les pieds ici. Il a fini sa saison, qu'il aille là où il veut. l'USMH n'a pas besoin de lui, il y a des entraîneurs plus compétents qui sont intéressés pour venir travailler chez nous", avait affirmé notre interlocuteur. Les malheurs des Harrachis ne s'arrêtent pas là dans la mesure où les comptes du club sont bloqués de nouveau. C'est Laïb qui est derrière cette démarche, histoire de barrer la route à Mana. Ce dernier s'est présenté à la banque en faisant valoir le registre du commerce et affirmant qu'il est le président légal et que personne ne pourra le déloger de son poste. Cela n'a fait qu'exacerber la crise chez les joueurs qui menacent tous de partir si la situation perdure. R. A.