Le parti Talaie El-Houriat considère que le remaniement ministériel partiel opéré ce samedi, "peut susciter de la curiosité", mais il reste "dépourvu de sens". Dans un communiqué rendu public hier, le parti d'Ali Benflis est revenu sur le "vide durable au sommet de l'Etat (qui) a profondément anesthésié toute vie institutionnelle dans le pays". Il est ainsi noté que "le gouvernement ne gouverne plus depuis très longtemps. Il ne tient plus que des réunions devenues rarissimes. L'on ne lui connaît aucun cap ni aucun projet. Son ineffectivité est de notoriété publique". Le constat de Talaie El-Houriat est encore plus sombre, puisqu'il est souligné que "les gouvernements qui se sont succédé depuis une décennie ont conduit le pays à l'impasse politique, à la faillite économique et à la déstabilisation sociale dont les signes avant-coureurs se multiplient et s'accumulent". Il est aussi indiqué que "ces gouvernements ne sont que le bras exécutif d'un système politique qui porte lui-même la responsabilité de l'ensemble de ces échecs. Faute d'une modernisation de ce système politique, il serait vain d'attendre d'un remaniement ministériel qu'il constitue la panacée aux maux politiques et institutionnels qui assaillent la nation de toute part". Le parti d'Ali Benflis ajoute d'ailleurs que "comme tous ses devanciers, le gouvernement remanié n'a ni crédibilité ni légitimité aux yeux de nos concitoyennes et nos concitoyens pour prétendre pouvoir les mobiliser à l'effet de faire face aux multiples défis actuels". Il rappelle dans ce sens l'"ampleur des échecs passés (qui) lui a valu la perte irrémédiable de leur confiance. Ils ne croient nullement en lui pour marquer un nouveau départ". Au bout du compte, concluent les rédacteurs du communiqué, "le gouvernement remanié est un gouvernement de gestion du statu quo. Il n'apporte rien de nouveau et se condamne de ce fait à la fuite en avant que le régime politique en place s'est donnée pour stratégie de survie. Il s'inscrit dans la logique désespérée du sauvetage d'un système politique dépassé et manifestement pas dans celle du sauvetage du pays avant qu'il ne soit trop tard". Mehdi Mehenni