Il y a foule sur l'esplanade de l'ancien Foyer civique, ou crèche l'UGTA sur l'avenue Aïssat-Idir. Vu ainsi de loin, on aurait dit qu'il s'agit d'un vent de contestation qui souffle du côté de la Centrale syndicale, eu égard au couffin qu'est brandi tel l'étendard d'une revendication à caractère sociale. Mais que l'on se rassure, il n'y a rien de tout ça ! du fait qu'il s'agît d'un souk, où tous les labels de nos capitaines d'industrie se sont donné rendez-vous pour être tout près du consommateur. Réunis sous le slogan : "Produisons et consommons algérien", le marché de la "Solidarité" offre le plaisir d'égayer la maïda en jus de chez nous et ses différents aromes qui coulent d'agréables saveurs. Même chose pour le soda pétillant du terroir et de marques prétendument d'ailleurs qui coulent à flots et en... fardeaux. "Les prix sont en deçà de ceux pratiqués chez les épiciers et dans les supérettes. Donc, c'est tout benef en ces journées de grandes chaleurs. Alors autant se faire plaisir après la rupture du jeûne", a-t-on su de Halim que nous avons abordé au stand d'un limonadier. S'agissant du lait en poudre et de ses dérivés, la ménagère n'a que l'embarras du choix, à l'instar d'une "flopée" de logos tout autant abordable, soit une différence de 20 DA en comparaison avec l'épicier du coin. Pour ce qu'est des fromages, dont le label algérien du camembert, le friand n'a que l'embarras du choix devant l'éventail de marques de "fondu à cuir" pour les recettes de cuisine, ou à "tartiner", la différence s'évalue à 25 DA. La viande n'est pas en reste, du fait que la viande ovine est cotée à 1400 DA et la bovine oscille entre 800 et 1 200DA. Du reste, les produits avicoles, autant que le cachir et le pâté s'écoulent selon une remise qui varie de 25 DA à 30 DA. "Certes, que ce n'est là que des économies d'épicier, mais c'est toujours bon à prendre, d'autant que le bidon d'huile de table de 5l est cédé à 500DA au lieu de 750DA comme cela est pratiqué dans les supermarchés", a-t-on appris de ce retraité qui ne s'en cache pas de réaliser de bonnes affaires. Seul couac, ici comme dans les aswak d'Alger et sa périphérie, la pomme de terre est cédée à 25 DA, alors que le "mederbel" de l'aubergine est estimé à 70 DA et le poivron "farci" se doit d'être apprécié à 80 DA. Au demeurant, la tomate pour l'hors-d'œuvre et le coulis de sauce pour la chorba, est concédée à 70 DA. A signaler toutefois qu'il y a ruée sur l'huile d'olive et ses dérivés, pour parfumer la salade. Louhal N.