Au lendemain de "l'horrible soirée" provoquée par la défaite de l'ESS pour son premier match de poule de la Ligue des champions d'Afrique face aux Sud-Africains du FC Mamelodi Sundowns (0-2) au stade du 8-Mai-1945, tout Sétif est sous le choc. Personne n'arrive à expliquer tout ce qui s'est produit, notamment à la fin de la rencontre. Une fin de match houleuse qui a provoqué des dégâts matériels et humains parmi les supporters et les agents des services de l'ordre. Certains sont même allés à qualifier les événements par le pire de ce qui s'est passé, il y a quelques années, à l'issue d'une défaite en Coupe arabe face à l'Ittihad Djeddah. Beaucoup d'observateurs se sont interrogés sur cette grosse grogne des supporters sétifiens qui ont poussé le bouchon trop loin en interrompant même la rencontre. Pourtant rien ne présageait à une telle issue. Toutes les conditions étaient réunies pour que l'équipe version Amrani ne rate pas ses débuts. Hélas, face à une équipe sud-africaine bien organisée, les choses ne se sont pas finalement passées comme on le souhaitait. Un but chaque mi-temps a suffi aux visiteurs d'exécuter le hold-up parfait et repartir avec le gain du match. Toutefois, pour les plus avertis des coulisses du club, les supporters notamment ceux qu'on appelle les ultras n'ont pas décidément pardonné au président Hassen Hamar d'avoir engagé deux joueurs, cet été, qui ont, dans un passé récent, tourné le dos à l'équipe au moment où elle avait besoin d'eux. Vous avez certainement reconnu le duo en question. Il s'agit de Ziti et Nadji. Il faut dire, par ailleurs, que durant la semaine précédant le match de samedi, des pages sur le réseau Facebook appartenant à ses ultras n'ont pas hésité à donner des avertissements quant aux conséquences qui pourront se produire : "Assumez vos responsabilités", peut-on ainsi lire dans l'un des derniers commentaires avant l'irréparable qui s'est produit malheureusement samedi dernier. Une situation qui résulte également de la piètre prestation des partenaires de Delhoum qui n'ont rien fait pour réussir, une situation qui risque d'être lourde de conséquences au moment où on avait annoncé "pompeusement" que l'équipe était aussi bien préparée que ses adversaires, et qu'elle postule même à reconquérir le sacre qu'elle avait remporté en 2014. En outre, quelques joueurs sont également dans le collimateur. Parmi eux, on citera Haddouche dont certains se sont demandé s'il était réellement blessé lors de son changement. Même l'absence de Kenniche pour une soi-disant blessure ne convainc pas beaucoup de monde au moment où on a évoqué le vœu de ce dernier d'aller jouer chez l'Espérance de Tunis qui veut l'engager cet été. Une chose est sûre, les heures à venir vont apporter d'autres rebondissements, car on évoque déjà une démission collective, c'est-à-dire les dirigeants à leur tête le président Hassen Hamar et le staff technique, les responsables principaux de l'humiliation de samedi qui restera pour longtemps en travers la gorge. Enfin, nous apprenons que le match du Zamalek est maintenu à sa date initiale, soit le 29 juin au Caire, et ce, en attendant la décision de la commission des compétitions interclubs de la CAF qui sera probablement communiquée après cette rencontre. Farès Rouibah