Le ministre de l'Energie a indiqué à l'issue de la manifestation que 15 sociétés pétrolières, dont des compagnies dans le Top 5 des plus grands groupes dans le monde, notamment Shell et Total, veulent s'impliquer dans ce projet. Le résultat le plus concret, issu des travaux du 2e Congrès africain du pétrole, Cape II, qui s'est tenu les 16 et 17 février derniers à Alger, a été l'accord sur le lancement des préparatifs à la constitution d'une société multinationale appelée à intervenir en cas de risque majeur, c'est-à-dire de déversement de pétrole pouvant atteindre la cote d'un pays ou plusieurs pays de la rive sud de la Méditerranée ou celle des Etats de l'Afrique de l'Ouest. En clair, quinze sociétés pétrolières ont décidé de faire partie du comité technique chargé de conduire les études sur la faisabilité ou l'opportunité, de créer un tel “pompier” chargé d'intervenir en cas de catastrophe écologique en Afrique : Sonatrach, Shell, Total, Eni, Repsol, Statoil, Anadarko, Burlington Ressources, Petronas, Amerada Hess, Trapsa (Tunisie), Samir (Maroc), Petrosen (Sénégal), Sonangol (Angola)… Autre résultat : l'Afrique du Sud et le Tchad sont devenus membres de l'Association africaine des pays producteurs de pétrole (Appa) qui regroupe l'Algérie, la Lybie, le Nigeria, l'Angola, l'Egypte, le Cameroun, la Côte-d'Ivoire, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon… Le Soudan et Sao Tomé et Principe s'apprêtent à adhérer à cette organisation chargée du développement du secteur pétrolier en Afrique. L'Algérie préside, notons-le, l'Appa. Quant à l'importance de la participation à la rencontre, 9 pays africains ont été représentés par leur ministre au cours de Cape II. La manifestation a regroupé 700 participants, dont des représentants de grandes compagnies pétrolières à l'échelle mondiale BP, Shell, Total, Eni, Repsol, Statoil, Amerada Hess, Burlington Ressources, Petronas, BHP. La rencontre a été centrée sur les questions de la pollution marine par les hydrocarbures, la réduction du torchage du gaz, les revenus pétroliers ainsi que la problématique de la formation des ressources humaines. Parallèlement à Cape II, une exposition a été organisée du 14 au 17 février derniers à la Safex sur le savoir-faire dans le pétrole et le gaz ; plus de 1 000 exposants de 35 pays, notamment d'Afrique, d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord, 80 sociétés étrangères et 3 000 visiteurs ont été enregistrés. Il en ressort que la coopération entre les pays africains en vue du développement énergétique du continent en est à ses balbutiements. Le troisième congrès africain, qui se tiendra en 2008 probablement au cameroun sera-t-il celui d'un stade plus avancé dans la conscientisation des enjeux du marché africain des hydrocarbures de plus en plus convoité, requérant la recherche constante d'un équilibre des intérêts entre producteurs, grands consommateurs et investisseurs internationaux, au profit des populations du continent ? N. R.