Dans le dossier d'engagement des clubs des Ligue 1 et 2, la LFP a ajouté cette saison une nouvelle pièce, très importante. Il s'agit du contrat des entraîneurs. Désormais, les clubs sont obligés d'établir des contrats en bonne et due forme (le spécimen est produit par la LFP) qui seront remis à la LFP dans le dossier d'engagement de début de saison. Du coup, contrairement aux années précédentes, les entraîneurs seront protégés en cas de rupture unilatérale de contrat, dans la mesure où ils pourront saisir la chambre de résolution des litiges de la FAF pour faire valoir leurs droits. Les clubs, eux-mêmes, peuvent aussi défendre leurs intérêts auprès de la même instance, en cas d'abondant de poste ou autre défaillance des coaches. Que prévoit donc le modèle de contrat établi par la LFP ? Le document, disponible sur le site de la LFP, mentionne l'objet du contrat, c'est-à-dire qu'il définit la relation de travail entre "l'employeur" (le club) et "l'employé" (l'entraîneur). Le contrat précise la rémunération mensuelle de l'entraîneur, les primes, et rappelle l'obligation faite aux clubs de verser les salaires par voie bancaire. La durée du contrat liant les deux parties y est également indiquée noir sur blanc. En outre, le contrat stipule que "dans le cadre des différents regroupements (séminaires, stages, etc.), l'entraîneur est tenu de répondre à toute convocation émanant des structures de la FAF sous peine de sanctions prévues par la réglementation. Sous peine de sanction, le club est tenu de libérer l'entraîneur à assister aux différents regroupements (séminaires, stages, etc.) organisés par la FAF et les différentes instances de football". Concernant les litiges, le document en question indique que "les litiges ou les contestations pouvant survenir à l'occasion de l'exécution du présent contrat seront résolus à l'amiable entre les deux parties. À défaut, le différend est soumis par l'une ou l'autre partie à la chambre de résolution des litiges auprès de la FAF". La procédure de la LFP vise évidemment à réduire la valse des entraîneurs dans les championnats professionnels en Algérie. Lors de la saison 2015-2016, pas moins de 41 techniciens ont été limogés. Trois clubs seulement de Ligue 1 n'ont pas changé d'entraîneur lors de la saison 2015-2016, bouclée le 27 mai dernier. Il s'agit de l'USM Alger, qui a terminé champion d'Algérie sous la conduite de Miloud Hamdi ; du CR Belouizdad, 4e au classement avec le Français Alain Michel ; ainsi que du nouveau promu, le DRB Tadjenanet, sous la houlette de Lyamine Bougherara, qui a enchaîné sa troisième saison de rang avec le Difaâ. Le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a annoncé la levée de la limitation des licences pour les entraîneurs des Ligues 1 et 2 qui pourront désormais "coacher le nombre d'équipes qu'ils souhaitent" à partir de la saison 2016-2017. "La limitation est officiellement levée. Chaque entraîneur pourra avoir autant de licences qu'il voudra à partir de la saison prochaine. En dépit de son application la saison dernière, le mouvement des entraîneurs a été important au sein des clubs", a affirmé Kerbadj. La décision de la limitation à deux du nombre des licences pour chaque entraîneur avait été prise le 25 juillet 2015 par le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF). Cette mesure avait été prise afin de "lutter contre l'instabilité des techniciens", expliquait la FAF. SAMIR LAMARI