L'activité industrielle poursuit sa tendance à la hausse durant ce 1er trimestre 2016, selon l'opinion des chefs d'entreprise privée enquêtés, indique l'Office national des statistiques (ONS) dans une enquête sur la situation et les perspectives dans l'industrie au 1er trimestre 2016 qui a touché 740 entreprises composées de 340 sociétés publiques et 400 privées. En revanche, relève l'ONS, elle enregistre une baisse selon le secteur public. Près de 84% du potentiel de production du secteur privé ont utilisé leurs capacités de production à plus de 50%. Le niveau d'approvisionnement en matières premières a été inférieur, selon près de 40% des enquêtés du secteur public et près de 21% de ceux du privé, ce qui a engendré des ruptures de stocks à plus de 11% des premiers et à près de 10% des seconds, causant des arrêts de travail allant jusqu'à 29 jours pour la majorité des concernés du secteur public et à plus de 30 jours pour près de 22% de ceux du privé. Malgré la hausse des prix de vente, la demande en produits fabriqués poursuit sa tendance à la hausse durant les trois premiers mois de l'année en cours, notamment selon le secteur privé. Près de 60% des chefs d'entreprise publique et plus de 85% du secteur privé ont satisfait toutes les commandes reçues et il subsiste des stocks de produits fabriqués selon la plupart des premiers et plus de 81% des seconds, situation jugée normale par plus de 78% des concernés du secteur public et anormale par près de 53% de ceux du privé. Près de 4% des enquêtés du secteur public déclarent avoir rencontré des problèmes de transport durant ce trimestre. Avec l'installation de nouvelles capacités de production et la hausse du volume des commandes, les effectifs continuent d'augmenter selon l'opinion des enquêtés du secteur privé. En revanche, les concernés du secteur public déclarent une baisse. Près de 79% des chefs d'entreprise publique jugent le niveau de qualification du personnel insuffisant et près de 81% déclarent avoir trouvé des difficultés à recruter, notamment du personnel d'encadrement. À cause de conflits sociaux, plus de 3% du potentiel de production du secteur privé ont connu des ruptures de travail, inférieures à 12 jours. L'état de la trésorerie est jugé bon, selon 82% des chefs d'entreprise publique et plus de 84% de ceux du privé, néanmoins, il reste mauvais selon près de 18% des premiers et près de 16% des seconds. Les charges élevées, l'allongement des délais de remboursement et la rigidité des prix continuent d'influer sur l'état de la trésorerie. Pour des raisons, essentiellement, de vétusté et de surutilisation de l'équipement, près de 79% du potentiel de production du secteur public et près de 35% de celui du privé ont connu des pannes, engendrant des arrêts de travail allant jusqu'à 13 jours pour la majorité des concernés. Plus de 90% des chefs d'entreprise du secteur public et près de 40% de celui du privé déclarent pouvoir produire davantage en renouvelant l'équipement et sans embauche supplémentaire du personnel. Par ailleurs, près de 55% des premiers et près de 32% des seconds déclarent pouvoir produire davantage juste en réorganisant le processus de production sans renouvellement ni extension. Pour le prochain trimestre et comparativement au précédent, les chefs d'entreprise des deux secteurs prévoient une hausse de l'activité, de la demande ainsi que des prix de vente. Contrairement aux enquêtés du secteur privé, ceux du secteur public prévoient une baisse de leurs effectifs. Par ailleurs, les concernés des deux secteurs prévoient de bonnes perspectives de leur trésorerie. Meziane Rabhi