Le bureau de M'sila de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh) (aile de Me Benissad) a appelé, hier, le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, à l'ouverture d'une enquête judiciaire et administrative sur le cas d'un prisonnier, G. Hamdi, qui croupit en prison de Bordj Bou-Arréridj et "laissé sans soins depuis 17 mois alors qu'il a une main cassée", selon un communiqué de ce bureau daté du 17 juillet 2016. Originaire de M'sila, ce prisonnier était incarcéré à Khenchela où un responsable de la prison "l'a violenté et lui a cassé un membre", selon le texte. Opéré une premier fois, puis une seconde fois sans succès, G. Hamdi a été transféré ensuite à la prison de Bordj Bou-Arréridj où on lui a "administré des calmants alors qu'il éprouve de la douleur depuis 17 mois". À ce jour, il attend toujours l'autorisation des autorités compétentes pour se faire opérer au risque de voir "sa main amputée", selon son père qui lui a rendu visite le 14 juillet et cité dans le communiqué. La Laddh appelle à "prendre en charge en urgence le cas de ce prisonnier" et dénonce "les traitements humiliants et barbares qui lui ont été infligés" lors de son séjour à la prison de Khenchela. Selon le communiqué, le prisonnier avait déposé, par le biais de son avocate, une plainte auprès du procureur de la République de Khenchela et dans laquelle il lui a expliqué le traitement qu'il a subi de la part du responsable de la prison qui lui a cassé sa main. Ce dernier, ajoute le texte, une fois instruit de la plainte a tenté de "faire taire le prisonnier par tous les moyens". "Des fois par la menace et d'autres fois par la corruption", note le communiqué. Tout en appelant à mettre un terme à "ces comportements barbares", le bureau de la Laddh a introduit une demande pour pouvoir rendre visite au prisonnier. K. K.