Dans la soirée de mercredi, cette splendide infrastructure située à Ouled Fayet a été inaugurée par le ministre de la Culture en présence du Premier ministre. Suite à l'ouverture officielle, le public a été gratifié par la représentation de l'Orchestre symphonique national, composé d'une centaine de musiciens et de choristes. Après plusieurs reports, l'Opéra d'Alger a enfin été ouvert au bonheur des mélomanes ! Ce bijou architectural que vient d'acquérir la capitale a été inauguré, mercredi, par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Pour cette ouverture officielle, réalisée en grande pompe, étaient présents le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, des membres du gouvernement, des représentants des missions diplomatiques accréditées en Algérie et des artistes de différentes disciplines. Cette infrastructure, implantée à Ouled Fayet (Alger), a été construite "selon les normes internationales". La somptueuse salle de spectacle, d'une capacité de 1 400 places, vaut le détour et donnerait envie à tous les artistes de s'y produire au moins une fois dans leur vie. D'ailleurs, l'Orchestre symphonique national (OSN), composé d'une centaine de musiciens et de choristes, conduits par le maestro Amine Kouider, a été le premier à fouler les planches de l'Opéra, lors de cette soirée du 20 juillet. Avant le début du spectacle, Azzedine Mihoubi a prononcé le discours d'ouverture en précisant que "cet édifice est porteur d'une valeur ajoutée indéniable dans notre vie culturelle, artistique et créative. La réception de l'Opéra d'Alger constitue un saut culturel significatif et qualitatif pour la culture". Et de renchérir : "Cet édifice participera grandement à l'impulsion de la vie artistique et créative car l'Opéra n'est pas seulement une belle infrastructure bien conçue et équipée mais un pôle d'excellence qui rassemble le théâtre, le ballet, la musique, la poésie, l'art lyrique, le cinéma et l'art plastique qui, ensemble, forgent son concept." Dans son intervention, Azzedine Mihoubi a fait, entre autres, appel aux artistes et créateurs pour "meubler cette entité par des œuvres de qualité". Et d'ajouter : "Nous comptons sur les nombreuses compétences artistiques nationales distinguées et hautement professionnelles pour meubler ses programmes par des œuvres musicales mémorables en guise de contribution au développement du goût musical algérien et à la préservation ainsi qu'au rayonnement de notre patrimoine culturel dans toute sa diversité enrichissante." Tout en soulignant que "l'Opéra d'Alger sera une passerelle ouverte aux musiques et arts du monde en accueillant les diverses troupes artistiques que notre public découvrira avec admiration et intérêt". Après le discours officiel, place au concert de l'OSN, accompagné de chanteurs tels que Lila Borsali ou encore Samir Toumi, qui ont gratifié l'assistance (salle comble) par plusieurs tableaux du terroir algérien et de musique classique. Outre les festivités, en déambulant à l'intérieur de cet énorme édifice, des petits bémols ont été constatés sur place. Pour cette "première", l'Opéra ne brillait pas de mille feux ! En effet, les vitres étaient sales, la boutique-souvenirs non opérationnelle et quelques travaux extérieurs sont toujours en cours. Des "images" loin d'être gratifiantes... Pour revenir sur l'historique de cet établissement, l'Opéra d'Alger est un cadeau de la République de Chine à l'Algérie, lors de la visite d'Etat effectuée par le président Abdelaziz Bouteflika, en 2006, à Pékin. D'une valeur de 30 millions d'euros, la première pierre a été posée en 2012. Toutefois, à la surprise générale, la Chine était presque absente à cette ouverture : aucun discours officiel de la part des donateurs n'a été prononcé et le spectacle chinois, pourtant annoncé depuis plusieurs mois pour l'ouverture, a été présenté dans la soirée du lendemain. À noter que l'Opéra d'Alger entame son programme avec la représentation du spectacle Beyond Bollywood, du 25 au 30 juillet à partir de 20h. Les billets seront en vente à la salle El-Mouggar, à l'Atlas et à l'Opéra. Hana Menasria