Résumé : Amar rejoint ses enfants au village pour passer quelques jours de vacances. Comme de coutume, il est toujours reçu avec bonheur par les villageois... Aïssa commençà à connaître son père, et le comprenait beaucoup mieux. Meriem lui apprend qu'il s'était rendu auprès d'Ali le berger qui était souffrant. Meriem soupire : -Pauvre Ali... Il vient d'adopter un enfant, et Daouia était tellement heureuse de voir un de leurs rêves se réaliser enfin... -Papa voulait les aider. Ali doit se faire opérer. -Oui, Aïssa... papa aura beaucoup de chagrin si quelque chose lui arrivait. -Espérons que non ! Il saute sur ses pieds et endosse sa veste avant de pincer la joue de sa sœur : -Et toi ? Où étais-tu donc passée tout l'après-midi ? Elle rit : -J'ai accompagné Taos chez elle... Regarde ce qu'elle a fait pour moi... Elle tourne sur elle-même pour exposer à Ali la jolie écharpe à franges qu'elle portait sur ses épaules. -C'est joli, n'est-ce pas ? -Waou... Je trouve ça chouette. -Taos a un goût artistique très sûr et sait marier admirablement les couleurs... J'adore ce qu'elle fait... -Oui... Je l'aime bien moi aussi... Il sourit : -Je vais lui demander de me préparer un gâteau aux œufs pour ce soir... J'en raffole... Meriem le chatouille : -Toi, tu ne penses qu'à manger... Il rit : -Il n'y a rien de meilleur au monde que la bouffe, ma chère sœur... Dehors, le soleil brillait et l'air était très doux... Après les grandes chaleurs de l'été, l'automne commençait à s'installer, et il sera bientôt temps de penser à rentrer à Paris... Aïssa savait que son père avait prolongé son séjour à cause d'Ali mais qu'il n'allait pas tarder à leur demander de faire leurs bagages. Il le retrouve chez le vieux berger. Daouia essuie ses yeux rougis pour le recevoir... Aïssa, un peu confus de tomber comme un cheveu sur la soupe, allait s'excuser et partir, mais elle le retient. -Entre mon fils, sois le bienvenu. Nous sommes entre familles, tu ne nous déranges pas... Aïssa s'avance et remarque le petit garçon adopté par le couple qui jouait dans la grande salle... Il lui sourit en s'approchant de lui. L'enfant lui prend la main pour lui montrer son jouet... Aïssa lui caresse les cheveux avant de le prendre dans ses bras. -Papa est sûrement là, lance-t-il en rencontrant le regard de Daouia. -Oui... Il est avec Ali... Elle déglutit et deux longues larmes roulent sur ses joues : -Ali est au plus mal... Je crains pour lui... Aïssa dépose l'enfant : -Ne dis pas ça, tante Daouia... Papa m'a dit que Da Ali avait pris froid et qu'il lui faudra du repos et des médicaments... Il voulait l'hospitaliser. -Non. Non. Je ne veux pas qu'on l'hospitalise... -Pourquoi donc ? Il a juste besoin de quelques soins. Elle secoue la tête : -Non... Je... j'ai peur... Elle ne termine pas sa phrase et se remet à pleurer... Amar sortit de la chambre d'Ali au même moment : -Cesse de pleurer, Daouia. N'attire pas les malheurs sur nous... -Loin de là, Si Amar, mon frère... Mais j'ai sincèrement peur pour Ali... -Allons... Allons... Ali est bien plus robuste qu'on ne le pense... Il sera vite sur pied. Tu verras que ce n'est qu'un mauvais moment à passer pour vous deux... Il regarde le petit garçon qui courait d'un bout à l'autre de la pièce avant de poursuivre : -Maintenant que vous avez ce petit chenapan avec vous, vous devriez plutôt penser à un meilleur avenir... Je vais veiller à ce que vous ne manquiez de rien. Il prend quelques billets dans sa poche et les lui tend... Elle tente de repousser sa main, mais il insiste : -Prends, Daouia... J'aimerais tant pouvoir soulager ta peine. (À suivre) Y. H.