Résumé : Camélia qui ne se sentait pas bien se rendit chez un médecin dans son quartier. Au moment de la consultation, elle est tout de suite séduite par ce dernier. Il était beau et très attirant, qu'elle en oublia ses maux... Elle dévoile au toubib qu'elle était journaliste, et ce dernier lui demande depuis combien de temps elle n'avait pas pensé à prendre un congé. Camélia ne s'en rappelait plus... Elle travaillait sans relâche, parfois, jour et nuit pour remettre à temps ses feuilletons à sa rédaction, mais ne songeait même pas à demander quelques jours de repos... Cela fait des années qu'elle n'avait pas songé à se reposer ne serait-ce que quelques semaines. -Heu... Depuis... Depuis des lustres Docteur... Il sourit encore : -Nous possédons tous un cerveau et un corps madame... Nous sommes faits de chair et de sang... Notre organisme nous lance souvent des signes d'alarme lorsque nous dépassons ses capacités intellectuelles ou physiques, alors nous devrions nous arrêter et souffler avant de reprendre, sinon bonjour le surmenage... Je pense que c'est ce qui vous arrive en ce moment... Vous n'arrivez même plus à reprendre normalement votre souffle. Il l'avait remarqué. Qu'avait-il donc remarqué d'autre... ? Camélia se sentit rougir. C'était la réalité. Elle n'arrivait pas à reprendre son souffle précisément en ce moment où son regard avait accroché celui du médecin... - Mettez-vous sur la table de consultation, je vous prie madame... Tel un automate Camélia s'exécute. Le toubib prend son stéthoscope, avant de lui déboutonner le chemisier. Chose qui soulèvera une autre vague de chaleur en elle. Elle se sentira alors rougir jusqu'à la racine des cheveux. Il se met à l'ausculter sans la regarder. Il lui prend la tension, le pouls, puis lui demander de s'asseoir, d'inspirer et d'expirer à fond. C'était terminé. Le médecin semblait satisfait : -Tout semble normal madame. Comme je l'avais deviné, vous souffrez d'un début de surmenage. Je vais vous prescrire quelques remontants et des vitamines... Mais vous devriez vous reposer davantage... S'il le faut, prenez quelques jours de vacances. Camélia descendit de la table de consultation et se met à reboutonner son chemisier, avant de passer une main dans ses cheveux : -Heu... Je vais y penser... Mais pas dans l'immédiat... -Il le faut pourtant... -Je dois envoyer un feuilleton à ma rédaction avant la fin de la semaine... Après ça, je vais tâcher de prendre quelques jours de repos. Le médecin secoue la tête : -à ce rythme, vous ne tiendrez pas longtemps... Je vous réitère mon conseil pour vous reposer, vous détendre, manger à des horaires réguliers et adapter un régime alimentaire équilibré. Le plus tôt possible serait le mieux. -Dès que je mettrai la touche finale à mon récit, je vous promets de me reposer... Le médecin se met à rédiger son ordonnance puis relève la tête : -Voilà. Je vous ai prescrit des médicaments qui vont vous aider à tenir le coup... Mais... Il brandit son index : -Si vous n'écoutez pas mes conseils, si vous ne vous reposez pas assez, vous ne serez jamais en forme... Vous allez, au contraire, vous acheminer vers une phase dépressive... Ce que je ne vous souhaite pas. Camélia relève les yeux vers lui, et remarque encore une fois ses beaux traits et ses gestes très élégants. Elle ne put s'empêcher de regarder son annulaire gauche : l'alliance semblait la narguer... Ce bel homme était déjà pris, et heureuse celle qui était sa femme. -Madame... ? Sa voix suave et claire la fait revenir sur terre. Confuse, elle balbutie : -Oh excusez-moi... Je... J'étais en train de réfléchir... -Au meilleur moyen de vous reposer... ? -Oui... Heu... Oui, c'est ça... -Prenez des vacances... Tenez, pourquoi ne partez-vous pas en voyage organisé... Il y a plein de promotions en ce moment et vers différentes destinations. Elle soupire... était-elle en état de penser à un voyage, alors que son cœur est accroché à cet adonis des temps modernes... Jamais elle ne voudrait quitter son quartier, maintenant qu'il était là, et qu'elle pourrait le voir tous les jours... Oui c'est ça, elle pourrait le voir tous les jours... Elle irait jusqu'à le guetter... Cette pensée la fera sursauter. Si elle était éprise de cet homme à ce point, alors qu'elle venait à peine de le rencontrer, qu'en sera-t-il dans quelques heures, dans quelques jours, dans quelques mois ? -Vous êtes vraiment pensive. Encore une fois, il la tire de ses méditations... (À suivre) Y. H. Nom Adresse email