Une prise d'otage a eu lieu hier matin par deux hommes armés de couteaux retranchés dans une église à Saint-Etienne-Du-Rouvray, en Seine Maritime, près de Rouen. Le prêtre octogénaire a été égorgé, une paroissienne grièvement blessée et trois otages ont été libérés sains et saufs. Les deux preneurs d'otages dont les motivations restent pour l'heure inconnues, ont été abattus lors de l'assaut des services de sécurité, selon le ministère de l'Intérieur. L'organisation terroriste "Etat Islamique" n'a pas tardé à annoncer, par le biais de l'agence Amaq, que les deux tueurs étaient des soldats du jihad et qu'ils ont répondu à son appel à "prendre pour cible les pays de la coalition internationale qui combattent le groupe extrémiste en Irak et en Syrie". Réagissant à cet attentat, le président François Hollande s'est rendu immédiatement sur les lieux. Qualifiant ce crime d'"ignoble attentat terroriste", le locataire de l'Elysée a précisé que les deux tueurs sont des terroristes se réclamant de Daech. Le pape François a condamné à son tour cet acte odieux et barbare survenu dans un édifice religieux. "Nous sommes particulièrement frappés parce que cette violence horrible est intervenue dans une église, un lieu sacré où s'annonce l'amour de Dieu, avec le meurtre barbare d'un prêtre et des fidèles touchés", a expliqué le Vatican. À noter que cette attaque survient dans un climat de haute tension, moins de deux semaines après les sanglants attentats de Nice avec un bilan lourd de 84 morts et plus de 350 blessés. Naima Ait Ahcene