Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, qui était hier à Sétif dans le cadre d'une visite de travail, a procédé au lancement de la campagne nationale de la santé de proximité "Sihati Bejiouari" sur les ondes de la radio de Sétif. Il a indiqué, dans ce sens, que la journée "portes ouvertes" dédiée à la santé de proximité "a pour objectif de laisser les gens s'exprimer. ça nous permet également de nous autocritiquer ensemble, avec les professionnels et les citoyens, voire avec nous-mêmes, pour faire avancer les choses". Il ajoutera : "L'autre but recherché est d'aller vers la concrétisation de la santé de proximité. C'est le médecin qui se déplace vers le malade et non le contraire. Nous avons vu ces dernières années un flux exagéré de patients vers les CHU dans différentes wilayas, la meilleure alternative est de faire travailler les polycliniques faites, justement, pour la santé de proximité. Actuellement, cette proximité n'existe pas car ces structures travaillent 2 ou 3 heures par jour. Le reste de la journée, le malade se dirige vers l'hôpital. Ce qui crée beaucoup de désagréments." Aussi, Abdelmalek Boudiaf a annoncé que cette proposition de faire travailler ces polycliniques 24h/24 et externaliser les activités vers ces structures va nous permettre d'alléger le fonctionnement des hôpitaux. Le ministre a insisté sur la communication pour informer les citoyens de s'orienter en premier lieu vers ces structures de santé de proximité et d'éviter les déplacements vers les hôpitaux sauf dans les cas de nécessité. "Il faut créer des espaces de communication pour diffuser les informations et il faut expliquer aux gens l'existence de ces activités dans les polycliniques. Il faut que tout le monde se mobilise pour la réussite de cette politique", ajoute-t-il. Sur le terrain, le ministre de la Santé a constaté, en effet, des dysfonctionnements notamment à la polyclinique Benchkibou-Abdelaziz de la cité Cheminot, entre autres, l'absence des ophtalmologistes. Enfin, Abdelmalek Boudiaf a dévoilé qu'une commission se rendra aujourd'hui (lundi) à l'hôpital de Sétif. "Nous avons constaté lors de notre visite inopinée, hier aux urgences, la non-application stricte de certaines instructions, comme par exemple l'accès au service des malades seulement. Or, ce n'est pas le cas". Par ailleurs, le ministre dira : "Le patient ne peut pas rester aux urgences plus de 48 heures. Il faut l'orienter vers le service spécialisé." A. LOUCIF