Les deux villes du sud-est de la France qui ont décidé d'interdire le port du burkini sur leurs plages, ont reçu, hier, l'appui d'un juge qui a refusé de suspendre l'interdiction de cette tenue décrétée par le maire de Cannes. David Lisnard, maire Les Républicains (droite) de Cannes, célèbre pour son festival du cinéma, avait suscité une polémique en interdisant, fin juillet, la baignade en burkini, cette tenue à l'usage des femmes musulmanes recouvrant la totalité du corps à l'exception du visage, des mains et des pieds. Cette décision de la ville de Cannes, également décrétée hier dans la commune voisine de Villeneuve-Loubet, avait été contestée en justice vendredi par trois femmes et le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) qui la jugeait illégale et réclamait sa suspension. Selon la mairie de Cannes, le tribunal administratif de Nice a rejeté leur requête, hier, samedi, estimant que l'arrêté municipal cannois respectait la loi sur la laïcité interdisant à quiconque "de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s'affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers". "Dans le contexte d'état d'urgence et des récents attentats islamistes survenus notamment à Nice il y a un mois (...) le port d'une tenue vestimentaire distinctive, autre que celle d'une tenue habituelle de bain, peut, en effet, être interprétée comme n'étant pas, dans ce contexte, qu'un simple signe de religiosité", a ajouté le juge. R. I./Agences