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108 candidats à l'émigration clandestine arrêtés à Annaba
Ils ont tenté de rejoindre l'autre rive de la méditerranée
Publié dans Liberté le 22 - 08 - 2016

Malgré l'ampleur du phénomène des harragas, les autorités semblent se satisfaire de sa gestion strictement sécuritaire comme s'il s'agissait d'émeutes. Pour les observateurs, le mal est plus profond, cette aventure périlleuse étant directement liée à un sérieux malaise social. Car, aujourd'hui, les candidats sont des couples, des pères de famille, des jeunes et moins jeunes, des compétences et des universitaires. Mais les autorités continuent d'ignorer cette alerte.
Au moins 108 harragas, dont plusieurs mineurs, ont été interpellés dans une zone sous contrôle du commandement territorial des gardes-côtes de la wilaya d'Annaba, dans la nuit de samedi à dimanche. Les candidats étaient entassés à bord de 9 embarcations de fortune, chacune d'elles dotée d'un moteur de 40 chevaux. D'une longueur de 4,5 mètres, ces barques sont fabriquées à partir d'un matériau qui s'avère, lui aussi, d'origine douteuse et issu de trafic, et conçues de telle sorte à ce qu'une trentaine de personnes puissent s'y entasser. Devons-nous aussi énumérer les "passeurs" et les "passagers", tous également des clandestins ? Les clandestins ont été interpellés à quelque 10 milles marins au nord de Ras El-Hamra, au cours d'une grande opération pour laquelle les gardes-côtes ont utilisé de gros moyens. En effet, cette fois-ci, la Coquette s'est adjugé un nouveau triste record en matière d'émigration clandestine, depuis la fameuse nuit de décembre 2007, où pas moins de 100 harragas à bord d'une trentaine d'embarcations avaient quitté Sidi-Salem pour l'autre rive de la Méditerranée. Selon nos sources, les harragas ont levé l'ancre au début de la soirée pratiquement en même temps, dont beaucoup d'entre eux du côté du littoral de Seraïdi. Nous avons tenté de joindre le nouveau lieutenant-colonel des gardes-côtes de la station principale des gardes-côtes d'Annaba afin d'apporter des éclaircissements sur cette affaire, mais ce dernier s'est refusé à tout commentaire. Cependant, nous apprenons auprès des membres des familles de harragas rencontrés aux alentours du tribunal d'Annaba que plusieurs embarcations, qui faisaient partie de cette expédition, ont réussi à passer à travers les mailles du filet des gardes-côtes et ont pu gagner l'autre rive de la Méditerranée. Si les forces publiques expliquent le comment de ce phénomène, en pointant un doigt accusateur en direction des filières mafieuses, structurées et bien organisées, affirme-t-on, dans la "hijra el-mounadama" — émigration clandestine —, les observateurs se penchent beaucoup plus sur le pourquoi de la chose. Ils estiment, à ce propos, que le phénomène des harragas est un message très fort en direction des décideurs sur la dégradation des conditions de vie dans le pays. Pour beaucoup d'experts, le phénomène des harragas a pris des proportions démesurées et une ampleur qui dépasse le cap de la gravité. Et pour preuve, aujourd'hui, cet événement n'attire désormais pas que de simples jeunes lésés et livrés à eux-mêmes, mais carrément l'élite. Pour la seule saison estivale en cours, l'on dénombre l'arrestation de près de 400 harragas parmi lesquels des femmes, des bébés, des mineurs, des sexagénaires et des Subsahariens. La majorité est native de la wilaya d'Annaba.
BADIS B.


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