Durant les sept premiers mois de 2016, les projets créés ne sont qu'au nombre de 307, d'une valeur totale de 1,5 milliard de dinars et ayant généré 974 emplois permanents. Sur un nombre total de 19 524 microentreprises créées dans le cadre du dispositif Ansej depuis 1997 sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, seules 612 d'entre elles ont connu un échec pour différentes raisons, a affirmé Hocine Lamri, directeur de l'agence de wilaya de cet organisme d'aide à la création d'emploi, au cours d'une conférence de presse animée hier. Selon ce même responsable, 401 parmi ces projets ayant échoué sont des cas de faillite qui sont indemnisés aux banques par le fonds de garantie, 173 autres sont des cas de refus de remboursement alors que 38 sont des cas de détournement qui ont fait l'objet de poursuites devant la justice. "Concernant les promoteurs en difficulté, l'Ansej continue de privilégier le traitement à l'amiable, au cas par cas, en accordant des facilités de rééchelonnement des crédits pour ainsi donner une seconde chance aux jeunes promoteurs", a expliqué Hocine Lamri, qui souligne qu'une centaine de cas de règlement à l'amiable sont enregistrés dans la wilaya. "Notre objectif est en premier lieu de préserver les entreprises créées lorsqu'il y a, bien entendu, une volonté chez leurs promoteurs", a-t-il encore ajouté. Concernant le recouvrement des crédits, le directeur local de l'Ansej a précisé que durant les sept premiers mois de l'année 2016 en cours, soit au 31 juillet dernier, les promoteurs avaient remboursé 141,2 millions de dinars sur 224 millions exigibles, ce qui représente un taux de 63%. Un taux, dit-il, qui se rapproche déjà de celui, "appréciable", atteint en 2015 et qui était de 66%. En 2015, le recouvrement était de 247,2 millions de dinars sur 374,5 millions exigibles. Le directeur de l'Ansej a, néanmoins, reconnu que le nombre de demandeurs de crédits dans le cadre de ce dispositif a connu une baisse, et ceci s'explique, dit-il, par le gel temporaire du financement de certains secteurs dont l'activité a connu la saturation et aussi le manque de qualifications des promoteurs dans d'autres. Ainsi, a-t-il relevé, durant les sept premiers mois de 2016, les projets créés ne sont qu'au nombre de 307, d'une valeur totale de 1,5 milliard de dinars et ayant généré 974 emplois permanents. L'Ansej, qui compte, selon son responsable, miser beaucoup plus, dorénavant, sur des projets viables et novateurs, prévoit de créer à la prochaine rentrée sociale une maison de l'entrepreneuriat en partenariat avec l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. "L'Université de Tizi Ouzou recèle un très important potentiel humain formé et capable de se lancer dans le monde de l'entrepreneuriat et des start-up, donc un tel partenariat peut être une importante courroie entre le monde du savoir et le monde de l'entrepreneuriat", a expliqué le directeur de l'Ansej. Samir LESLOUS