Des combats entre rebelles et armée ont eu lieu hier en Birmanie à la veille des premiers grands pourparlers de paix organisés par Aung San Suu Kyi depuis son arrivée au pouvoir, en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon en invité d'honneur. Les rebelles ont accusé l'armée d'avoir lancé hier matin des attaques dans les régions Shan et Kachin, dans le nord et l'est du pays, jetant une ombre au tableau alors que le gouvernement espérait stabiliser la situation avant l'ouverture de la conférence de paix. "Pour le moment, c'est difficile de croire ou de faire confiance à l'armée...", a confié un négociateur rebelle arrivé à Naypyidaw, capitale administrative birmane, où doivent se tenir les discussions aujourd'hui. La Birmanie est le théâtre de conflits ethniques depuis son indépendance de l'Empire britannique en 1948, de nombreuses minorités ayant pris les armes pour tenter d'obtenir plus d'autonomie face à un gouvernement qui les a longtemps ignorés. R. I./Agences