Cette action vise à interpeller les services concernés et à les pousser à prendre des mesures. Les 120 malades qui souffrent d'insuffisance rénale et qui supportent trois séances d'hémodialyse par semaine, au centre d'hémodialyse de l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira, sont en colère et ils l'ont fait savoir, ce jeudi, en organisant un sit-in à l'entrée du centre. Cette action vise, selon ces malades, à interpeller les services concernés et à les pousser à prendre des mesures "qui ne sauraient attendre plus longtemps, vu notre extrême lassitude", a déploré un patient habitué du centre. D'après les explications de M. Izem Rabah, président de l'association des insuffisants rénaux de la wilaya, "nos déboires commencent par un manque flagrant de personnel médical spécialisé, c'est-à-dire les néphrologues, pour pouvoir accompagner le malade insuffisant rénal dans le suivi de ces phases de traitement au centre", a-t-il expliqué. Et d'enchaîner : "Le centre est géré par des infirmiers, voire des techniciens du paramédical, et des médecins généralistes, qui certes essayent de faire de leur mieux mais rien ne peut remplacer le néphrologue qui est spécialisé dans le domaine". D'autres protestataires indiquent qu'"il arrive souvent que des machines tombent en panne, et le temps de réparer, nous conseillons aux gestionnaires de ce service de prévoir des machines de réserves en remplacement, pour qu'il n'y ait pas de dysfonctionnement dans le rythme de la fonctionnalité requise". Pour M. Izem, il est "impératif" de fournir aux dialysés une machine dite de BCM. "Cette machine fournit au médecin traitant les paramètres liés à l'hydratation, au statut nutritionnel et au volume de distribution de l'urée du patient", précise-t-il. Notre vis-à-vis n'a pas manqué de souligner le manque de certains médicaments considérés comme vitaux. Il citera entre autres, Renagel, Mimpara et Fer en injectable qui sont essentiels pour les malades. "Nous déplorons, également, les carences remarquées dans l'accompagnement médical des malades qui viennent passer leurs trois séances de dialyse hebdomadaires, et les imperfections dans la coordination du service d'hémodialyse", a soutenu M Izem. Pour sa part, le directeur de l'hôpital de Bouira, qui s'est déplacé au centre pour écouter les doléances des insuffisants rénaux, s'est engagé à prendre des "mesures urgentes" notamment pour les malades qui ne peuvent différer leurs séances de traitement au médecin traitant. Farid Haddouche