Cinq ans plus tard, rien n'a été concrétisé et la nécessité d'une telle structure de santé, n'a cessé de croître. Un Centre hospitalo-universitaire (CHU) à Bouira ? Certains diront que c'est utopique, d'autres évoqueront la crise financière que traverse le pays et les projets de la santé qui ont été gelés au niveau de la wilaya. Néanmoins, la question mérite d'être posée, tant l'Etablissement public hospitalier (EPH) Mohamed-Boudiaf de Bouira, n'est plus en mesure d'assurer une prise en charge de qualité. Pis encore, dans certains services de cet hôpital, les malades sont abandonnés à leur triste sort. De plus, l'idée de doter Bouira d'un CHU et par ricochet d'un département de médecine, n'est pas nouvelle. Pour rappel, au mois de décembre 2011, l'actuel chef de cabinet du wali, M. Berkane Kamel, avait annoncé solennellement, la "création prochaine" d'un département dédié aux sciences médicales : "Je suis fier de vous annoncer que Bouira aura son propre département de médecine". Et il ira plus loin, en ajoutant : "L'hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira va se voir transformé en CHU, et ce, avec l'objectif de mettre notre wilaya au diapason, dans le domaine de la recherche médicale". Cinq ans plus tard, rien n'a été concrétisé et la nécessité d'une telle structure de santé n'a cessé de croître. Le 4 août, lors de sa visite de travail à Bouira, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, avait indiqué qu'il n'est pas opposé à la création d'un département de médecine à Bouira. "La demande doit être formulée par les autorités locales et ensuite examinée par la tutelle", avait-il fait savoir, avant d'expliquer que c'est aux responsables de l'université Akli Mohand-Oulhadj de Bouira, de présenter un dossier "en bonne et due forme", dans lequel ils doivent motiver la mise en place d'un département ou d'une faculté de médecine à Bouira. Dans le but de savoir si ce dossier a été introduit auprès du département de Tahar Hadjar, la question a été posée au vice-recteur de l'université Akli Mohand-Oulhadj, M. Aïssaoui. Ce dernier, répondra par la négative, tout en affirmant que deux pré-requis doivent être mis en place avant de songer à la création d'une faculté de médecine. Le premier d'entre eux, est la mise en place d'un CHU à Bouira et le second, consiste selon lui, dans l'affectation de professeurs encadreurs. "Si ces deux conditions sont réunies, nous allons déposer un dossier", a indiqué le Pr Aïssaoui. R. B.