Mahmoud Abbas donne des gages de bonne volonté et la communauté internationale s'engage à soutenir ses efforts. Le président de l'Autorité palestinienne a promis, mardi dernier, de réformer les forces de sécurité, lors de la Conférence de Londres, alors que le Quartet (Etats-Unis, ONU, Union européenne et Russie) encourage, de son côté, les parties à “continuer sur la voie du dialogue”. Concrètement, au plan financier, les pays donateurs se sont engagés à fournir 1, 2 milliard de dollars (1, 56 milliard d'euros) aux Palestiniens, pour la seule année 2005, selon le ministre palestinien des Finances. Soit “plus qu'auparavant”, a précisé Salem Fayad, ajoutant que certaines des promesses supplémentaires étaient la conséquence de la réunion de Londres. Dès l'ouverture de la rencontre, organisée à l'initiative du Premier ministre britannique Tony Blair, le “raïs” palestinien a réaffirmé son “empressement, tout entier, à travailler pour assurer la sécurité intérieure”. “Nous avons pris la décision finale d'unifier l'appareil de sécurité et nous continuerons à appliquer cette décision.” Outre cette unification, l'Autorité palestinienne s'engage, dans le projet de communiqué final, à envisager la nomination d'un chef de la police, chargé de superviser l'activité des forces de l'ordre, en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, et de “renforcer la présence policière dans la rue”, ainsi qu'à améliorer la communication avec la sécurité israélienne. De son côté, la communauté internationale exhorte les Palestiniens à lutter contre la corruption. Elle promet de les aider à mettre en place un fonds pour les retraites des forces de sécurité. Pour Tony Blair, la conférence de Londres aura ainsi permis de se mettre d'accord sur les “modalités pratiques” pour la création d'un “Etat viable”.