Décidément, l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa n'en finit pas avec le conflit entourant la décision d'affectation de l'une des facultés implantées, jusque-là, au niveau du plus ancien centre universitaire de Targa Ouzemour au nouveau campus d'Amizour. Après le refus de la faculté des sciences exactes (FSE) de rejoindre le campus d'Amizour, durant l'année universitaire précédente, c'est au tour de la faculté de Technologie, sise, elle aussi, à Targa Ouzemour, de rejeter la décision de l'administration rectorale qui consiste en sa délocalisation à ce nouveau pôle universitaire, situé à 25 kilomètres du chef-lieu de wilaya de Béjaïa. Vraisemblablement, l'éloignement de ce dernier de la ville des Hammadites, demeure la principale raison qui pousse les différents personnels des deux facultés concernées à s'opposer à leur transfert vers le campus d'Amizour. Pour rappel, dès l'ouverture, l'année dernière, de ce nouveau pôle universitaire, le collectif des enseignants de la faculté des sciences exactes s'est mobilisé pour exprimer son refus catégorique de rejoindre le site d'Amizour, arguant que celui-ci ne répond guère aux conditions de travail et qu'il n'est pas doté de moyens et d'infrastructures qu'exigent leurs activités pédagogiques. Certains opposants à l'affectation de ce campus prétextent que celui-ci avait été initialement destiné à la faculté de droit. Le bras de fer ayant opposé les responsables de l'université au collectif d'enseignants de la FSE a duré plusieurs mois, sans que les deux parties en conflit n'aient pu parvenir à trouver une solution. Les différentes réunions de négociation tenues au siège du rectorat de Targa Ouzemour se sont toutes terminées en queue de poisson. Ce qui a amené le recteur de Béjaïa, le Pr Boualem Saïdani, à réviser sa position en optant pour une autre stratégie qui consiste à engager un large débat avec l'ensemble des composantes de l'université pour décider, a-t-il promis, d'une "affectation consensuelle". Néanmoins, la promesse du premier responsable de l'université de Béjaïa, basée sur une approche concertée, n'a finalement pas eu le résultat escompté. Pour preuve, aucun consensus n'a pu être dégagé au sujet de la faculté devant être transférée au campus d'Amizour, alors que la rentrée universitaire est déjà là. Nos maintes tentatives de joindre, avant-hier, le recteur de Béjaïa ou, à défaut, l'un de ses collaborateurs, afin d'apporter un éclairage sur l'évolution de la situation en ce qui concerne notamment cette décision controversée de transférer le campus d'Amizour pour la faculté de technologie, sont restées vaines. KAMAL OUHNIA