Rien ne va plus entre les Etats-Unis et la Russie, qui sont au bord de la rupture sur le conflit syrien, avec la menace de Washington d'arrêter sa coopération diplomatique avec Moscou. Ce dernier réplique n'avoir aucune intention d'interrompre la guerre malgré la catastrophe humanitaire à Alep. Le secrétaire d'Etat, John Kerry, a une nouvelle fois menacé la Russie de geler leur dialogue diplomatique si le carnage d'Alep ne prenait pas fin. "Je crois que nous sommes au bord de la suspension de la discussion parce que c'est irrationnel dans le contexte de ce genre de bombardements", a-t-il averti. La veille, il avait proféré au téléphone la même menace à son homologue russe Sergueï Lavrov. "Pendant ce temps, Alep fait face à la plus grave catastrophe humanitaire jamais vue en Syrie en cinq ans et demi de conflit", s'est insurgé le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien. Devant le Conseil de sécurité, il a dénoncé le fait que le système de santé dans la partie orientale assiégée de la ville était sur le point de s'écrouler totalement et que les enfants étaient les plus vulnérables. Dans des chiffres révélés hier, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué que plus de 9 300 personnes, dont 3 800 civils, ont été tuées par les frappes de l'aviation russe en Syrie depuis le début, il y a un an, de l'intervention de Moscou. Cette source a précisé que parmi les morts figurent également 2 746 terroristes de l'Etat islamique (EI) et 2 814 membres de différents groupes rebelles et islamistes combattant le régime. Merzak T./Agences