Une journée d'étude et d'information sur la mouche de l'olive et les insectes des sols a été organisée dimanche à la chambre d'agriculture de Bouira (CA), au profit des oléiculteurs et céréaliers de la région. Concernant le premier thème qui est la mouche de l'olive, Mlle Fatima Messaour, inspectrice des produits phytosanitaire à la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya, expliquera que la mouche de l'olive, dite Bactrocera olea, est le ravageur le plus préoccupant pour les oléiculteurs, parce qu'elle cause des dégâts sur le fruit (olive) pouvant atteindre le seuil des 30% de pertes. En conséquence, selon l'intervenante, les attaques de la mouche sur l'olive mènent également à une altération de la qualité de l'huile en aggravant son taux d'acidité. Ainsi, pour lutter contre la présence de cet insecte nuisible, il a été recommandé des traitements traditionnels et chimiques. "Pour éliminer la mouche d'olive, nous conseillons aux oléiculteurs l'application de la méthode dite traditionnelle qui consiste à mettre en place des pièges tels que le piège à glu, le piège attractif alimentaire. Il y a également le piège attractif phéromone, mais vu la cherté de ce produit, ce ne sont pas tous les oléiculteurs qui peuvent se le permettre", soulignera cette spécialiste. La méthode chimique été également conseillée aux oléiculteurs, car jugée "très efficace" par l'inspectrice de la DSA. Dans ce cas, il a été prévenu de l'utilisation uniquement de produits phytosanitaires chimiques homologués par les secteurs compétents. Pour les céréaliers, Mme Djamila Miloudi, inspectrice principale phytosanitaire à l'Institut national de la protection des végétaux (INPV), a axé sa démonstration sur le ver blanc et le puceron acinaire des céréales. L'intervenante fera savoir qu'il s'agit de redoutables ravageurs qui s'attaquent à toutes les espèces végétales, notamment les cultures maraîchères, la vigne et surtout les céréales qui sont considérées comme plantes référentielles. Pour ce qui est des traitements préconisés par la spécialiste, elle indiquera les prophylactiques, en premier lieu, qui consistent à la rotation des cultures, au labour et au désherbage. Il existe aussi une autre solution dite "radicale" qui est l'utilisation de pesticides, mais "avec soin", à cause de leurs effets chimiques, d'après les techniciens du domaine. Farid Haddouche