Accusés Brahimi et lui d'avoir été derrière l'instigation du départ de l'entraîneur Rajevac au lendemain du semi-échec enregistré à domicile devant les Lions indomptables du Cameroun, Sofiane Feghouli est sorti de sa réserve. Il a tenu à répondre aux accusations de la presse ainsi que des consultants et autres observateurs. C'est via sa page officielle Instagram qu'il a décidé de mettre les points sur les i. Il ne cache pas son désarroi. "J'ai toujours dit ce que j'avais sur le cœur, dans le seul but de faire avancer les choses pour le bien du collectif. Je me suis toujours investi pour notre équipe nationale, depuis ma première convocation, et ça ne changera jamais, que je sois remplaçant ou titulaire", fait-il savoir, et d'enchaîner : "Dernièrement, j'ai entendu parler de voyou, de racaille, de star à l'ego surdimensionné, et je ne parle pas des insultes... On tente de me salir ainsi que mes frères de la sélection." Feghouli est allé plus loin en accusant certaines parties de colporter des rumeurs à son égard, lui dont les observateurs et autres pointent du doigt et l'accusent d'avoir monté un front pour pousser le désormais ex-sélectionneur national Rajevac à la démission. "Il y a des gens en manque de reconnaissance qui colportent des rumeurs, car ils ont un problème avec ceux qu'ils appellent les «binationaux» ou plus insultant «l'immigré». Ils refusent de voir l'apport exceptionnel qu'ont apporté ces joueurs à l'EN en s'investissant sérieusement, fièrement, pour l'Algérie", précise le milieu de terrain de West Ham. Mais à aucun moment Feghouli ne nie son implication par rapport au départ précipité du Serbe. Feghouli qui a toujours dénoncé le racisme en France se sent plus algérien que français. Néanmoins, il a du mal à digérer le mot "l'immigré" qui désigne une personne étrangère qui rentre en Algérie par exemple pour y séjourner ou s'installer. Or les Algériens ont tendance à appeler nos ressortissants installés à l'étranger, les émigrés. Quoi de plus normal, car cela n'a rien d'insultant, encore moins rabaissant. Feghouli se sent toutefois blessé par rapport aux nombreuses rumeurs ayant circulé avant, pendant et après le match du Cameroun. Sans les nommer, il s'attaque ouvertement aux anciens joueurs dont la plupart sont consultants sportifs. "Quand je regarde l'origine de ces rumeurs, je me rappelle que ces gens veulent un poste à la FAF", allusion, peut-être, faite à un certain Rabah Madjer. Ce dernier, faut-il rappeler, a descendu en flammes la sélection nationale au lendemain dudit match lors d'un point de presse. "Après la défaite face à la Belgique, ils nous ont tapés dessus en nous voyant déjà rentrer à la maison. Ils cherchent encore le moyen de faire parler d'eux. Je pense que nous possédons une génération unique, certains disent même historique, qui ne forment qu'un seul clan. Elle mouille le maillot, joue un football en général séduisant et donne du bonheur à tout le pays et même au-delà", assène-t-il à ses détracteurs, plus précisément à certains anciens internationaux. "L'EN est unie et fera tout pour se qualifier au Mondial 2018" Feghouli n'a pas manqué de balayer d'un revers de la main un malaise au sein de l'EN. "Elle est unie et elle a besoin de ses supporters ! L'EN est sacrée, elle n'appartient ni à Feghouli, ni à Brahimi, ni à Mahrez, ni à aucun autre joueur, elle appartient au peuple algérien ! Elle est aujourd'hui dirigée de façon très professionnelle, chaque joueur et dirigeant qui la composent est responsable et discipliné. Nous ne lui voulons que du bien, et ce qui nous motive le plus est de voir la joie du peuple algérien quand il regarde son équipe. Nous ferons toujours de notre mieux pour le drapeau algérien et sommes plus que jamais motivés. L'ambiance qui règne dans l'équipe est très bonne, sincère, honnête", révèle Feghouli qui, du reste, affirme que l'EN fera tout pour décrocher son billet qualificatif au Mondial 2018 et partir le plus loin possible lors de la CAN 2017. "La rage de vaincre y est intacte. Nous donnerons tout pour nous qualifier pour la Coupe du monde et aller le plus loin possible lors de la CAN 2017. Je ne laisserai personne remettre en cause mon attachement ou celui de mes frères de sélection à notre pays et à notre équipe ! Affectueusement Tahya El-Kahdra !", conclut-il. Nazim T.