Le poste de sélectionneur national est vacant depuis le 12 octobre en cours, soit un peu plus d'une dizaine de jours. Son successeur se profile à l'horizon et selon les informations, c'est le Belge Marc Wilmots qui tiendrait le bon bout. La nomination du nouveau sélectionneur a presque éclipsé la presque décisive sortie au Nigeria dans moins de trois semaines, où l'équipe nationale est condamnée à réussir un résultat au risque de dire adieu à la Coupe du monde 2018, après sa contre-performance face au Cameroun lors de la première journée des éliminatoires. Pour le moment, le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Mohamed Raouraoua fait de la désignation du coach national une priorité. Il a jeté son dévolu sur Marc Wilmots, dont le nom avait circulé avant même la venue de Milovan Rajevac. On parlait d'une décision prise à l'issue de l'Euro 2016, mais Raouraoua avait dribblé tout le monde en sortant Rajevac. Après l'intermède Rajevac, le patron de la FAF est revenu à la charge pour convaincre Wilmots de prendre les affaires des Verts, surtout qu'actuellement il se trouve libre de tout engagement. Certes, il est convoité par deux clubs allemands (Shalke 04 et Wolfsburg), mais le challenge des Verts pourrait faire basculer la balance. Cependant, il faut savoir que la filière belge n'est pas étrangère au football algérien. Et la question qui reste en suspens, est-ce que l'éventuelle nomination de Wilmots à la tête des Verts est judicieuse, sachant que ses deux prédécesseurs, Leekens et Waseige, n'ont pas fait long feu. Le premier à avoir débarqué en Algérie est Georeges Leekens. Il avait pris les destinées de l'équipe nationale en janvier 2003, mais il a vite lâché prise six mois plus tard, soit en juillet 2003, pour des raisons familiales, avait-il justifié sa décision. Son bilan était 3 victoires, 2 nuls et 2 défaites en 7 matches. À l'époque, la FAF n'avait pas trop insisté pour le garder, surtout qu'il n'avait réalisé aucun objectif puisque la qualification à la CAN-2004 était déjà acquise à son arrivée. Une année plus tard, un autre Belge a pris la place de Rabah Saâdane, qui avait emmené l'Algérie en demi-finale de la CAN-2004. À l'instar de son compatriote Leekens, Robert Waseige n'est resté que quatre mois, d'avril 2004 à septembre de la même année. La défaite à domicile face au Gabon (0-3), comptant pour les éliminatoires jumelées du Mondial-2006 et de la CAN-2006 est à l'origine de la rupture de ce contrat. Même si Waseige avait mené la sélection belge en huitième de finale du Mondial-2002, à deux doigts d'un exploit face au Brésil, futur champion, son passage en Algérie fut catastrophique. En 7 matches, il n'en a gagné aucun. Il avait fait 4 nuls et concédé 3 défaites. Les techniciens belges n'ont pas eu la réussite escomptée en Algérie. On peut même citer Hugo Broos, qui n'a pas brillé lors de ses différents passages dans les clubs algériens. L'actuel sélectionneur du Cameroun n'est resté que 2 mois à la barre technique de la JSK, alors qu'il n'a pas fait mieux lorsqu'il a été recruté par le NAHD puisqu'au bout de trois mois, il a été remercié. Maintenant concernant le candidat au poste de sélectionneur national, Marc Wilmots, pourrait-il réussir là où ses compatriotes se sont cassé les dents ? Il ne faut pas oublier que Wilmots a échoué à deux reprises avec la sélection belge : lors du Mondial 2018 et à l'Euro 2016, alors qu'il avait une génération extraordinaire sous sa coupe, à l'image de Hazard, Fellaïni, Lukaku, Courtois, De Bruyne, Mertens et autre Origi. Le parcours de Wilmots en sélection belge est loin de ceux de Leekens et Waseige, mais cela n'a pas empêché ces derniers de rater leur passage en Algérie. M. A.