Dans un communiqué de presse qu'il a rendu public, hier, le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snategs) dénonce le harcèlement sexuel sur son lieu de travail dont a été victime Mme Sarah Benmaiche, une salariée et représentante syndicale des femmes au niveau de Sonelgaz à Annaba, et accuse les responsables de l'entreprise d'avoir protégé le harceleur, qui est son directeur. Le Snategs les accuse aussi de lui dénier le droit de défendre son honneur en la licenciant et, plus grave encore, de refuser d'exécuter un jugement de réintégration rendu en sa faveur par le tribunal d'Annaba. Le communiqué souligne que l'auteur n'a nullement été inquiété par sa hiérarchie, qui l'a, au contraire, soutenu, alors que la victime a été, elle, contrainte de trouver un nouvel emploi, en dépit des conventions internationales, des lois et de son statut de syndicaliste. Exprimant sa solidarité totale avec Mme Benmaiche ainsi qu'avec toutes les femmes travailleuses en butte aux difficultés et aux contraintes afin d'arracher le droit au respect et à la dignité en milieu professionnel, le président du Snategs assure qu'il condamne énergiquement toutes les formes de harcèlement et réaffirme que le syndicat œuvre à la réintégration de celle-ci à son poste de travail initial. L'auteur du communiqué conclut en alertant et en prenant à témoin l'opinion publique sur les pratiques immorales, le laxisme dans l'application des lois et les conventions internationales qui condamnent le harcèlement sexuel en milieu professionnel. Il informe que le Snategs est sur le point de porter une plainte contre le gouvernement comme première démarche avant de lancer d'autres actions de protestation. A. Allia