"Je ne triture pas dans la composante du comité central et des mouhafadhas qui sont des structures élues", tranche le nouveau SG du FLN dans une réplique à ceux qui revendiquent l'organisation d'un congrès extraordinaire. Djamel Ould Abbes, qui a pris, samedi, les rênes du Front de libération nationale en remplacement d'Amar Saâdani démissionné, avait laissé la porte grande ouverte à un retour dans la maison des contestataires du parti. Mais force est de constater que 24 heures seulement après cette promesse d'accélérer la réunification des rangs du parti, le nouveau patron du FLN a, visiblement, mis beaucoup d'eau dans son vin, préférant se réfugier derrière "des arguments juridiques et techniques" pour défendre "la légitimité des instances élues" de sa formation politique. Lors de sa première sortie sur le terrain qu'il a voulue symbolique, en allant déposer une gerbe de fleurs à la maison qui avait abrité la fameuse réunion - le 23 octobre 1954 à Raïs Hamidou - du groupe des Six précédant le déclenchement de la Guerre de libération nationale, M. Ould Abbes a voulu montrer qu'il ne veut nullement bousculer l'échiquier au sein du parti. Une des missions est de réunifier les rangs et de ramener toutes les brebis dans le troupeau, sans exception et sans condition. Les instances actuelles, comité central et mouhafadhas, sont des structures élues jusqu'en 2020. "Ceux qui veulent venir sont les bienvenus. Ils vont dans les kasmate où ils ont le droit de militer, de postuler à une candidature aux élections législatives, communales ou de wilayas", explique-t-il. Et s'il fait volontiers sienne la mission de réunifier le parti, le nouveau SG du FLN tient, donc, à mettre des garde-fous pour ne pas déclencher de nouvelles tensions au sein de sa formation qu'il sait sur un volcan. "Je ne triture pas dans la composante du comité central et des mouhafadhas qui sont des structures élues", tranche-t-il comme pour répondre à certains parmi les meneurs des redresseurs qui revendiquent l'organisation d'un congrès extraordinaire pour élire de nouvelles structures du parti. À ceux qui se réfèrent aux statuts et au règlement intérieur du parti pour contester la légitimité de son intronisation à la tête du FLN, Ould Abbes répond que "cette élection s'est faite légalement durant la session du comité central" et qu'il ira au bout du mandat de son prédécesseur, c'est-à-dire jusqu'en 2020. "Il (Saâdani) a déjà fait un an en tant que secrétaire général et le mandat de secrétaire général est de cinq ans. C'est pour cela que j'ai déclaré, hier (samedi), que je suis élu jusqu'en 2020 si Dieu me prête vie. Les membres du comité central auraient pu dire non et proposer quelqu'un d'autre. Mais ils ont applaudi", réplique-t-il. Point donc de congrès dans deux ans comme il l'avait promis dans une précédente déclaration à l'issue des travaux du comité central, samedi dernier, proposition à travers laquelle, il voulait certainement désamorcer la crise qui secoue le parti depuis le 10e congrès tenu fin mai 2015. H. S.