Kamel Beniaiche, écrivain et journaliste au quotidien El-Watan, vient d'éditer un ouvrage retraçant, sur 344 pages, les événements du 8 Mai 1945. La fosse commune de Sétif, massacre du 8 Mai 1945, œuvre qui sera présentée au Salon international du livre d'Alger (Sila-2016), est le fruit d'une enquête journalistique, réalisée en presque dix années, à travers les quatre coins du pays. Elle est préfacée par l'historien français, spécialiste du colonialisme, Gilles Manceron, sous le titre : "La vérité finit toujours par émerger". Selon Gilles Manceron, l'intérêt du livre est dans son approche, c'est-à-dire restituer l'identité de nombreuses victimes algériennes dont l'auteur a pu retrouver la trace. C'est donner, en quelques mots, une dimension humaine concrète à ce qui ne peut être qualifié que de crime de guerre. Il est à souligner que, selon l'auteur, les massacres du 8 Mai 45 ne sont pas circonscrits, désormais, aux trois villes historiques de Sétif, Guelma et Kherrata, mais dans un ensemble de contrées justement citées dans son œuvre. L'auteur a aussi fait l'effort de réunir des noms de victimes, jusque-là occultés ainsi que des témoignages inédits de rescapés, encore en vie.