L'insécurité règne toujours au niveau de l'EPH Mohamed-Bechir de Aïn Bessam (sud-ouest de Bouira), où deux médecins ont été agressés mercredi soir, par un individu avec une barre de fer, a-t-on appris de sources locales. Selon ces dernières, l'individu en question s'en est pris violemment à deux médecins à l'intérieur de la salle de soins. L'intervention rapide de l'agent de sécurité a fait éviter le pire. Le lendemain, le personnel médical a observé un débrayage de deux heures pour dénoncer le climat d'insécurité dans l'établissement et demander des mesures urgentes. D'après le coordinateur UGTA de cet EPH, les agressions et autres violences sont quasi quotidiennes, plus précisément au pavillon des urgences. "Les responsables de l'hôpital et de la DSP ont été alertés à plusieurs reprises mais en vain", a-t-il déploré. Et d'ajouter : "Les deux médecins agressés ont déjà déposé une plainte auprès des services de sécurité et un rapport détaillé des faits a été adressé au directeur de l'hôpital et à la DSP." Par ailleurs, les infirmiers anesthésistes entament leur deuxième semaine de grève afin de dénoncer les décisions d'affectation vers l'EPH de Lakhdaria, jugées "arbitraires", prise par la DSP. Selon les contestataires, ces affectations vont créer un manque d'effectif et par conséquent pénaliser les malades. Selon la Direction des services sanitaires (DSS) de l'EPH, ces mutations n'auraient aucune incidence sur le rendement de l'hôpital de Aïn Bessam et encore moins sur la prise en charge des patients. Enfin, il y a lieu de souligner que plusieurs interventions chirurgicales ont été annulées et d'autres cas ont été transférés vers d'autres hôpitaux à cause de cette grève des anesthésistes. R. B.