Les producteurs de pomme de terre, qui exploitent plus 500 hectares des périmètres irrigués des plateaux d'El-Esnam (10 km à l'est de Bouira), ne cessent d'exprimer leur inquiétude face à la pénurie d'eau dans leurs exploitations agricoles. Concrètement, ces producteurs de pomme de terre affirment qu'ils reçoivent l'eau dans un temps "limité à 8 heures par jour", c'est-à-dire de minuit à 7h et de 14h à 15h. "La pomme de terre a besoin de beaucoup d'eau et de manière continue, pour germer. Cela dit, nous avons contacté les secteurs concernés pour nous venir en aide, sous peine de voir nos semences pourrir et nos récoltes compromises de manière irréversible", a déploré un cultivateur. De son coté, le chef de projet du périmètre irrigué du plateau d'El-Esnam et la Vallée du Sahel, M. M'hamed Bedaoudia réfute en bloc toute allégation de pénurie d'eau. "Nous n'avons aucune pénurie, bien au contraire, nous avons un surplus que nous nous efforçons de gérer au mieux", a-t-il expliqué. M. Bedaoudia s'est dit "surpris" d'apprendre que certains cultivateurs disent souffrir d'un manque d'eau. "Nous avons, certes, imposé des restrictions, mais ce n'est pas pour parer à une pénurie, mais uniquement pour faire face au gaspillage de ce précieux liquide", a-t-il précisé. Et d'enchaîner en accusant certains cultivateurs de gaspiller l'eau destinée aux cultures maraîchères. "Certains producteurs n'hésitent pas à laisser les robinets ouverts durant de longues heures, sans se soucier des répercussions que cela peut entraîner. De l'eau destinée à l'irrigation qui se déverse dans les oueds et sur la chaussée, j'appelle cela du gaspillage et de l'inconscience", a-t-il tonné. RAMDANE B.