La campagne pour les élections municipales du 20 novembre au Mali a débuté hier, ont rapporté les médias. C'est le premier scrutin dans le pays depuis l'élection du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2013. Plus de 7,2 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour désigner les quelque 12 000 conseillers municipaux des 703 communes du pays. Ce scrutin, qui aurait dû avoir lieu en 2014 et repoussé en raison de la situation sécuritaire, ne devrait pas se tenir dans les cinq régions administratives du Nord, où seront prochainement mises en place des autorités intérimaires, en vertu de l'accord de paix et de réconciliation, issu du processus d'Alger, signé en mai-juin 2015. "La question des autorités intérimaires est devenue pratiquement un passage obligé pour arriver aux autres phases de la mise en œuvre de l'accord", a expliqué le chef de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) Mahamat Saleh Annadif, à l'issue d'une rencontre, jeudi soir, avec le président Keïta, citant l'organisation de patrouilles mixtes et le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des combattants des groupes armés. "Il y a les élections qui pointent à l'horizon le 20 novembre. Nous aurions souhaité tout simplement que, concomitamment, on mette en place les autorités intérimaires là où elles doivent se mettre et qu'on organise les élections dans de bonnes conditions", a-t-il ajouté. R. I./Agences