L'ancien premier secrétaire national et actuel cadre dirigeant du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a déploré, avant-hier, le manque de transparence du pouvoir dans la gestion du pays, notamment en ce qui concerne la gestion des caisses sociales et des transferts sociaux ou encore les finances de l'Etat. S'exprimant en marge de la conférence sur le droit du travail et la retraite que le parti a organisée à Boumerdès où était invité Noureddine Bouderba, spécialiste du droit du travail, M. Laskri s'est insurgé contre l'absence d'informations et le manque de transparence sur tout ce qui touche à la santé financière du pays. "Nous avons un pouvoir dictatorial et autoritaire qui refuse de communiquer et de donner des chiffres sur la santé financière du pays, pour la simple raison qu'il ne veut pas accepter une alternative démocratique, et une alternative économique et sociale en toute transparence", a-t-il affirmé, tout en ajoutant que même les parlementaires n'arrivent pas à obtenir les chiffres des comptes spéciaux. Et de donner l'exemple de l'attitude adoptée par le FFS face à ces pratiques. "Au FFS, nous avons mené une fronde pour avoir des informations sur la loi de finances", a-t-il ajouté. Le responsable du FFS s'interroge sur ce manque de transparence des chiffres des comptes spéciaux ou sur la santé des caisses sociales. Il demande aux syndicalistes et aux Algériens de se mobiliser pour créer un rapport de force sérieux afin de pouvoir peser pour changer les choses. Laskri affirme que son parti milite pour la création des espaces de débats et de discussion sur les questions économiques et sociales qui touchent le pays et exige la présence et la participation des syndicats autonomes à toutes les réunions qui concernent le monde du travail. Référence, notamment, à la tripartite d'où sont exclus les syndicats autonomes. "Après tout, ce sont ces syndicats qui ont arraché, il y a quelques années, des droits et de meilleurs salaires aux travailleurs de la Fonction publique ; c'est pourquoi, nous soutenons et nous encourageons ces syndicats qui œuvrent réellement pour le bien et la prospérité des travailleurs", a-t-il souligné. Pour M. Laskri, la conjoncture est difficile dans le pays et dans toute la région ; "c'est pourquoi, nous devons être transparents avec les travailleurs et avec le peuple en général", a-t-il ajouté. L'ex-premier secrétaire du FFS a annoncé que le parti va organiser des journées parlementaires sur le droit du travail et sur la retraite, le 16 novembre à l'APN, avec la participation de syndicalistes, de nombreux experts et de parlementaires. "Si toutefois on nous accorde la salle et l'autorisation pour l'organisation de ces journées", a-t-il laissé entendre. M. T.