L'intersyndicale autonome a organisé, hier, une journée d'étude autour du projet du code du travail et sur la retraite. Les deux projets s'inscrivent en droite ligne, selon le consultant en relation de travail, Noureddine Bouderba, du projet ultralibéral que le gouvernement veut mettre en œuvre. L'intervenant soutient que ces deux projets risquent de remettre en cause les acquis des travailleurs. L'intervenant a estimé que le projet du code du travail a pour objectif de protéger le patronat au détriment des travailleurs. Pour lui, ce dernier consacrera la précarité avec le recours au CDD Concernant la retraite, il dira que la révision du système de retraite est dicté par trois raisons : l'augmentation de l'âge de la retraite, la diminution de la pression sur la Caisse nationale des retraites et l'introduction de la retraite par capitalisation. Bouderba affirme avoir des solutions alternatives aux difficultés du financement de la Caisse nationale des retraites. Celles-ci, détaillera-t-il, concernent l'emploi, le recouvrement pour les déclarations des travailleurs et les recettes additionnelles en ce qui concerne le système de la retraite. Pour lui, il faut œuvrer à ce que l'emploi finance la Caisse et non le contraire. Selon lui, il n'est pas logique que l'Etat continue à payer, à la place des entrepreneurs, l'exonérations d'impôts. Il en est de même pour les allocations familiales qui sont payées par l'Etat à la place des employeurs. L'orateur ajoutera qu'il faut exploiter le cas des travailleurs non déclarés à la sécurité sociale. Selon lui, il y a un potentiel financier énorme qu'il faut récupérer. Enfin, Bouderba plaide pour la création d'un conseil d'orientation de la retraite composé de syndicats, d'élus du peuple, de représentants de l'Etat, d'entrepreneurs, et ce, pour discuter de la politique de la retraire à mettre en œuvre. Pour sa part, e sociologue Nacer Djabi regrettera que le monde du travail ne soit plus le centre d'intérêt de l'élite politique. « L'élite politique ne défend plus les questions liées au monde du travail », lâchera-t-il.