Donald Trump se limitera à "réviser" l'accord sur le nucléaire avec l'Iran, et ne relocalisera pas l'ambassade américaine dans l'immédiat, et qu'un accord de paix israélo-palestinien est une de ses priorités, selon un de ses plus proches conseillers. Le prochain locataire de la Maison-Blanche semble modérer progressivement ses positions notamment en matière de politique étrangère, quelques jours après son élection surprise, que des milliers d'Américains continuent à contester dans de nombreuses villes des Etats-Unis, comme ce fut le cas encore vendredi. Les plus grands déçus de cette modération dans le discours de Donald Trump seront apparemment les dirigeants israéliens au vu des dernières déclarations de Walid Phares, l'un des hauts conseillers de Trump en matière de politique étrangère. Reprenant la BBC, le quotidien israélien The Times of Israël met l'accent sur le fait que le successeur de Barack Obama pourrait ne pas relocaliser l'ambassade américaine à Jérusalem comme annoncé. Le conseiller de Donald Trump a rappelé que le président élu s'était engagé à relocaliser l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, comme d'autres candidats à la présidentielle l'avaient fait avant lui, mais il ne le ferait pas de façon unilatérale. "De nombreux présidents des Etats-Unis s'étaient engagés à le faire, et il l'a dit lui aussi, mais il le fera s'il y a un consensus", a-t-il expliqué. Pour rappel, Trump avait désigné au cours de la campagne Jérusalem comme étant "la capitale éternelle" d‘Israël et avait indiqué qu'il était "100 % favorable" à la relocalisation de l'ambassade là-bas. Par ailleurs, la même source a aussi souligné que Trump "ferait une priorité absolue de la réalisation d'un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens dès son arrivée à la Maison-Blanche". Reste à savoir maintenant de quelle manière il envisage de ramener les deux parties à la table de négociations. L'autre grosse déception pour Israël est que l'administration Trump, toujours selon Walid Phares, n'envisage plus de revenir sur l'accord nucléaire conclu par les grandes puissances sous la direction des Etats-Unis, mais penserait plutôt à le renégocier avec Téhéran. Et pourtant le vainqueur d'Hillary Clinton avait raillé cet accord et surtout promis de le démanteler une fois arrivé au pouvoir. "Le démanteler est peut-être un mot trop fort : il va prendre cet accord, qui a été réalisé auparavant dans un contexte international, puis il le révisera", a-t-il dit, selon un enregistrement de la chaîne américaine CNN de l'entretien. "Il va voir l'accord, il le révisera, l'enverra au Congrès, demandera aux Iraniens de rajouter ou de changer quelques questions et il y aura une discussion", a expliqué Walid Phares. Israël a été et demeure encore le pays le plus opposé à cet accord, le qualifiant d'"erreur historique". Merzak Tigrine