Ce livre s'inscrit dans la continuité d'un travail de mémoire entamé par feu Ali Zamoum de son vivant. Le chercheur et écrivain Rabah Zamoum a dédicacé avant-hier, à la librairie Multi-livres Cheikh-Omar de Tizi Ouzou, son ouvrage dédié à son oncle paternel, intitulé Ali Zamoum le juste. Il s'agit là d'un livre qui s'inscrit dans la continuité d'un travail de mémoire entamé par feu Ali Zamoum de son vivant, un homme de valeur qui fut un grand nationaliste, lui qui dirigea le comité qui avait ronéotypé en milliers d'exemplaires, dans la clandestinité à Ighil Imoula, la fameuse proclamation historique du déclenchement de la lutte armée le 1er novembre 1954 et qui, après l'indépendance, avait lutté de toutes ses forces pour améliorer le sort des démunis et maintenir des liens de fraternité et de solidarité entre les enfants de "Tamurt Imazighen". "L'ouvrage fait suite au livre qu'a écrit feu Ali Zamoum de son vivant, intitulé Tamurt Imazighen. Il a arrêté son récit en 1962, et un bon nombre de ses amis lui ont demandé de poursuivre son œuvre et de raconter son parcours après 62, chose qu'il n'avait pas faite", a indiqué Rabah Zamoum. Et de renchérir : "Après son décès et dans le cadre de l'association qu'il avait créée en 1995, appelée Tagmats, mais aussi à la demande de sa veuve, on s'est dit qu'on devait faire quelque chose pour continuer d'écrire ce récit, et c'est dans ce sens que nous avons entamé ce travail de mémoire intitulé ‘Ali Zamoum le juste'." À travers ce travail réalisé à base de prises de notes, d'échanges épistolaires, de témoignages et de conflits divers, Rabah Zamoum, qui n'est autre que le fils héritier du chahid Mohamed Zamoum, plus connu sous son nom de guerre "Colonel Si Salah", raconte avec passion la générosité de son oncle paternel. "C'est un travail doublement passionnant. Même lorsque je relis le livre, je redécouvre encore cet homme d'une générosité et d'une justesse exceptionnelles. Un homme qui n'avait jamais cherché son confort personnel. Il aurait pu déjà, à l'indépendance, et de par son parcours révolutionnaire, vivre aisément, mais il avait préféré continuer à œuvrer sans relâche et à s'occuper des nécessiteux", a-t-il confié. "Ali Zamoum n'avait jamais changé, et l'homme du 1er novembre est resté égal à lui-même jusqu'à son dernier souffle", a relevé l'auteur, qui était entouré, à l'occasion de cette vente-dédicace, de quelques compagnons de lutte du regretté Ali Zamoum et de nombreux sympathisants. L'auteur relèvera encore la nécessité d'entamer un travail de mémoire dans l'intérêt des futures générations. "Un travail de mémoire s'impose. Le parcours de Ali Zamoum et des personnes comme lui est important et utile pour les générations à venir. Il est important de savoir qu'il y avait, et qu'il y a encore des gens qui n'ont pas cherché après leur intérêt personnel, la gloire, la richesse ou l'accès au pouvoir." Et de préciser : "Il y a encore des hommes et des femmes qui travaillent dans l'intérêt suprême du pays et du citoyen. Il faut que nos jeunes trouvent des repères, des exemples sur lesquels nous pouvons fonder l'Algérie d'aujourd'hui et de demain", et à l'auteur de conclure que "Ali Zamoum a réellement été juste dans tout ce qu'il avait fait. Il avait pris des décisions justes au profit des causes justes et ce au détriment même de sa famille et de sa propre personne". K. Tighilt