Le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, qui a entamé depuis quelques semaines déjà une série de sorties sur le terrain à l'effet d'inspecter des projets en cours de réalisation ou en souffrance, s'est rendu, ce mercredi, dans les trois communes de Larbaâ Nath Irathen où il s'est enquis, entre autres, de la situation de trois projets dont on ne cesse de parler depuis plus de dix ans, mais qui peinent encore à voir le jour. Le premier d'entre ces projets n'est autre que celui de l'aménagement des berges du barrage de Taksebt en zone d'expansion touristique dont la toute première maquette a été déjà présentée depuis l'année 2005. Bien que les contours de ce que les 57 hectares de berges de ce barrage sont appelés à devenir commencent à se dessiner avec plus de précision sur le terrain, seule la base nautique a pu jusque-là voir le jour. Mercredi encore, plusieurs esquisses de projets à implanter sur ce site paradisiaque ont été présentées au wali. Il s'agit d'un village touristique en chalets de bois, une forêt récréative, une zone de détente et de loisirs, un parc naturel, un balcon jardin, des terrains de camping, une piste cyclable et des parcours de pêche. Des projets pouvant, sans doute, créer des ressources et des emplois pour les communes limitrophes d'Irdjen, d'Aït Mahmoud, d'Ath Douala et d'Ath Aïssi en ces temps de vaches maigres où le discours officiel exige justement des collectivités locales de créer des ressources. Mais à quand la réalisation de ce projet ? Aucun délai n'est encore avancé. La même situation caractérise, a-t-on constaté lors de cette même visite, le projet de réalisation de la forêt récréative d'Icherridene, dans la commune d'Aït Aggouacha. Ce projet touristique situé sur un site, en effet, féerique est de nature à donner un nouveau souffle à l'économie de cette commune des plus déshéritées, mais il est fort à déplorer que de longues années après son annonce, il demeure toujours à un stade de balbutiement. La pire des situations demeure, toutefois, celle relevée dans la zone d'activité d'Aboudid, dans la commune de Larbaâ Nath Irathen. Créée depuis 1988, cette zone d'une superficie totale d'un peu plus de 125 000 m2, répartie en 59 lots, n'abrite que 10 projets en activité. Selon les données présentées sur place, 10 autres projets sont en cours de réalisation alors que 14 autres ne sont pas encore lancés et deux sont à l'arrêt. Pourtant, s'agissant des lots disponibles, ils ne sont qu'au nombre de 18. À ce titre, le wali a ordonné à la Sogi de lancer incessamment des poursuites judiciaires pour récupérer les terrains non exploités et d'accompagner, au cas par cas, les entrepreneurs qui veulent réellement investir.