Reliant la commune d'Aït Aggouacha à celle de Larbaâ Nath Irathen, sur une distance de 4 km, la route d'Aboudid est décrétée par les transporteurs de voyageurs de cette région « impraticable » du fait de son extrême détérioration : les accotements de ce chemin rural sont engloutis par la terre qui s'y est déversée et les nids-de- poule ne se comptent plus. Par endroits, le rétrécissement de la chaussée dû à des affaissements a créé des goulots d'étranglement, empêchant deux véhicules de s'y croiser. « Voyez ces arbustes et ces herbes qui poussent entre le bitume et ce qui reste des trottoirs ! C'est la plus grande preuve du laisser-aller dont souffre cette route », s'écrie un transporteur de voyageurs ne retenant plus sa colère. Notre interlocuteur, à l'instar de ses collègues, n'est pas resté les bras croisés, selon ses dires. « En mai dernier, nous nous sommes adressés aux autorités locales d'Aït Aggouacha et de Larbaâ Nath Irathen, munis d'une pétition signée par nous mais également par des citoyens pour réclamer le bitumage de cette route. Hélas ! Point de suite », renchérit-il. Du point de vue des usagers et des transporteurs, la route d'Aboudid revêt un intérêt particulier : « Pour rallier Larbaâ Nath Irathen, nous évitons le détour par la RN 15 et économisons 4 km. Et surtout, cela nous assure la clientèle de la localité d'Aboudid », nous explique-t-on. En effet, cette voie dessert aussi un CEM et la zone d'activité du même nom, ainsi que de nombreuses installations publiques éloignées du centre-ville de Larbaâ Nath Irathen. En sus d'un revêtement conséquent, cette route nécessite un entretien régulier et l'aménagement de caniveaux pour le ruissellement des eaux de pluie qui occasionnent des dégâts importants.