Venus des 48 wilayas du pays, pas moins de 1 000 ex-militaires, radiés des rangs de l'ANP, ont observé, hier, un important sit-in dans la ville de Chlef pour exprimer leur désarroi à l'égard de leurs conditions sociales depuis leur radiation. Rassemblés sur la place de la Solidarité, au centre-ville, dès le début de la matinée, les protestataires, ex-officiers, sous-officiers et hommes de troupes, ont réitéré leurs revendications liées essentiellement aux mesures disciplinaires que le ministère de la Défense nationale a prises à leur encontre. "Rien que pour une affaire d'absence ou de faute professionnelle banale, nous nous trouvons aujourd'hui dans la rue sans que le minimum de considération nous soit accordé ! Alors que contrairement à nous, le terroriste que nous combattions et qui est à l'origine de tueries durant la décennie noire a bénéficié des lois de la Rahma et de la Concorde nationale. Pourtant, en ce qui nous concerne, nous sommes toujours disposés à prendre une nouvelle fois les armes pour défendre notre pays en cas de besoin", diront nombre de contestataires lors de ce rassemblement. Parmi leurs revendications, les ex-militaires réclament le versement de leur salaire mensuel depuis leur radiation, la pension de retraite pour ceux qui ont dépassé les 40 ans, la réintégration de ceux qui n'ont pas encore atteint l'âge de la retraite, le droit à la sécurité sociale militaire, la prise en charge familiale et l'indemnité pour ceux qui ont combattu le terrorisme durant la décennie noire. Vers 11h30 et après avoir procédé à la levée des couleurs et chanté l'hymne national, les protestataires ont marché depuis la place de la Solidarité jusqu'au secteur militaire de la wilaya, où la plateforme de revendications en question a été remise aux responsables militaires concernés. AHMED CHENAOUI