Le Syndicat national des travailleurs de l'électricité et du gaz de Sonelgaz (Snategs) a tenu, hier, à se démarquer de l'intersyndicale qui l'a cité, la veille, parmi les syndicats ayant rejoint son mouvement de grève. Dans une déclaration rendue publique, le Conseil national du syndicat s'est dit "surpris par la déclaration de l'intersyndicale sur l'entrée en grève des travailleurs de Sonelgaz les 20, 21 et 22 novembre 2016". Le conseil national affirme en outre "œuvrer contre l'adoption du code du travail injuste, contre l'ancien régime de retraite et contre la loi de finances pour 2017 qui restent la préoccupation majeure pour contrecarrer les mesures des pouvoirs publics qui vont contre la volonté des travailleurs". Par ailleurs, la même instance dénonce "la corruption rampante et la malversation des œuvres sociales prouvées par des expertises judiciaires sur les facturations au sein de Sonelgaz". Joint hier, le président du Snategs, Raouf Mellal, a apporté un démenti aux déclarations de l'intersyndicale qui a estimé à 10% le taux de suivi de la grève à Sonelgaz. Selon lui, l'intersyndicale "a commis une faute grave en parlant au nom du Snategs et en donnant de faux taux de suivi aux médias". "Bien que, dit-il, nous ne soyons pas contre les revendications de l'intersyndicale, mais ce n'est pas en improvisant que nous pouvons arracher nos droits". Notre interlocuteur a informé également que le Snategs organise aujourd'hui une protestation devant le siège de la Badr-Bank à Alger-Centre, mais en dehors de l'intersyndicale. Et ce, pour réclamer le versement des salaires des travailleurs de la mutuelle, bloqués depuis 6 mois. A. R.