Les syndicalistes autonomes maintiennent leur grève de deux jours prévue à partir de demain. Lors d'une réunion d'évaluation des deux journées de grèves (17 et 18 octobre) organisée jeudi au siège du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), l'intersyndicale réitère ses revendications contenues dans la plateforme (retraite, code du travail et pouvoir d'achat) et appelle la base à «rester mobilisée». Les rédacteurs du communiqué rendu public à l'issue de la réunion dénoncent «les atteintes aux libertés syndicales garanties par la Constitution» à travers les menaces dont ont fait l'objet des syndicalistes et des travailleurs. Ils citent particulièrement les représentants du SNPSP poursuivis en justice pour exercice de l'activité syndicale et les représentants du Syndicat autonome des travailleurs de Sonelgaz (Snategs) licenciés «abusivement», précise-t-on dans le texte. L'intersyndicale appelle à la mobilisation pour «refuser tous les projets qui instituent un recul de l'Etat social devant les forces du libéralisme sauvage». Quelque 13 syndicats autonomes de secteurs relevant de la Fonction publique, dont l'éducation, la santé publique, la formation et l'enseignement professionnels et les collectivités locales avaient entamé une grève pour l'annulation du projet de loi relatif à la retraite et le maintien de la retraite proportionnelle en vigueur depuis 1997. Le mouvement a été diversement suivi. Si les syndicats parlent d'une forte mobilisation, principalement dans l'éducation et la santé, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a avancé un taux de suivi de 9,24%. L'intersyndicale, qui maintient son mot d'ordre de grève, met en garde contre la «fuite en avant» par la fermeture des portes du dialogue. D'autres actions de protestation ne sont pas à exclure pour l'annulation du projet de loi controversé.