Comment promouvoir et améliorer la pratique de la pharmacie en Algérie ? Quelle parade face aux nouveaux défis ? Ou encore, comment s'adapter aux enjeux des biosimilaires, ces produits équivalents moins coûteux que les molécules mères, qui inondent de plus en plus le marché du médicament ? Ce sont autant de questions auxquelles tenteront de répondre des experts nationaux et étrangers à l'occasion du 1er congrès de la Fédération algérienne de pharmacie (FAP) dont les travaux se sont ouverts hier à l'hôtel Hilton d'Alger. Cette rencontre de deux jours, placée justement sous le thème "les nouveaux défis de la pharmacie", se veut être une halte pour faire le diagnostic du métier de la pharmacie mais aussi et surtout de chercher des solutions idoines pour se mettre au diapason des nouveaux enjeux. Il s'agit, a expliqué dans allocution d'ouverture Réda Djidjik, président de la FAP, de débattre, en ateliers et en conférences, des problématiques tous azimuts liées au métier de la pharmacie. Il citera, entre autres, "l'évaluation des technologies de santé et réglementation du médicament", "les perspectives de la pharmacie hospitalière", "les nouvelles pratiques pharmaceutiques en officine", "les enjeux et les défis des biosimilaires", "l'informatisation des laboratoires de biologie médicale" ou encore "les risques viraux émergents". Autant dire que les nouveaux défis de la pharmacie s'annoncent, en effet, majeurs. Ainsi, ajoute le président de la FAP, les différents intervenants dans le domaine de la pharmacie se doivent de faire preuve de davantage d'organisation et de mobilisation dans l'objectif d'améliorer la pratique de la pharmacie mais aussi d'accompagner la production locale du médicament. Si l'industrie pharmaceutique nationale, rappelle dans son intervention Abdelouahab Kerrar, président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop), a connu, durant les dix dernières années, un essor jamais égalé, avec une croissance annuelle de 17%, il n'en demeure pas moins, dit-il, que "beaucoup reste à faire". Egalement invité à ce congrès, le directeur général de la pharmacie et des équipements du ministère de la Santé, Hamou Hafed, a, pour sa part, mis l'accent sur la nécessité de "rationaliser" la consommation des médicaments face à l'augmentation et la diversification en constance du besoin national. Le représentant du ministère de la Santé n'a pas manqué de rappeler que la production nationale du médicament est passée de 28% à 46%, entre 2010 et 2015, en termes de couverture du besoin national. Farid Abdeladim