Résumé : Le sexagénaire finira par accéder à l'idée diabolique de son épouse. Les bagages sont vite faits, et le vieux couple est déjà sur la route. Khadidja propose de prendre le chemin de montagne afin d'éviter les barrages de la police. Après une longue et stérile journée, les agents de police raccompagnèrent Racim chez lui, en promettant de le contacter dès qu'il y aura d'autres informations sur le petit Choukri. Ils avaient sillonné ensemble le village touristique et interrogé un tas de gens, sans pour autant retrouver la trace du jeune garçon. On avait embarqué aussi le ravisseur pour un autre interrogatoire au commissariat, mais ce dernier campait sur ses dernières déclarations. Il avait abandonné le gosse au seuil d'un immeuble à l'entrée du village. Racim ouvrit la porte du cottage. Il faisait sombre et il donna la lumière. Ce qu'il vit lui glacera les os. Sa mère Keltoum l'attendait ! Sans lui laisser le temps de réagir, elle bondit sur ses pieds et s'écrie : -Où étais-tu passé ? Où est Choukri ? Pourquoi m'as-tu caché qu'il l'avait disparu ? Epuisé, Racim se laisse tomber sur un sofa en portant la main à sa tête. Il étouffe un sanglot, et lance d'une petite voix : -Pitié, maman. Pitié. Je suis assez secoué ainsi. Nous avons retrouvé le ravisseur, mais Choukri a de nouveau disparu. On entendit un long cri. Narimène qui venait de sortir de sa chambre s'affale inanimée sur le sol. Un quart d'heure plus tard, le médecin sortait du cottage, en recommandant à Racim d'hospitaliser sa femme dans l'immédiat. Une autre nuit d'angoisse commence alors pour le jeune homme qui demandera une ambulance, avant d'évacuer sa femme vers le secteur sanitaire le plus proche. Keltoum tint à l'accompagner. Des longues heures s'écroulèrent avant que la jeune femme ne reprenne connaissance. Elle était en état de choc ! Au petit matin, Racim et sa mère revinrent à la maison. Ce dernier prend son téléphone pour demander aux inspecteurs de police des nouvelles de son fils. Hélas ! On était au même point. Aucune autre information n'était venue s'ajouter à celles de la veille. On lui assura cependant que les recherches se poursuivaient. D'autres pistes pourraient émerger. Néanmoins, comme les chiens n'avaient trouvé aucune trace du corps de l'enfant, on espérait qu'il était encore en vie. Racim raccroche et regarde sa mère en laissant tomber ses deux bras. -Que pourra-t-on faire maintenant ? On dirait que tout s'embrume autour de nous. Choukri a disparu, Narimène est à moitié folle... -Rentrons. -Hein ? -Rentrons chez nous, Racim. Cet endroit est maudit. Rentrons ! Tu mettras Narimène dans une clinique spécialisée, et tu prendras un détective privé pour retrouver ton fils. -Tu crois que c'est la bonne solution ? -C'est la meilleure issue qui soit pour nous tous. Tu aurais dû m'en parler plus tôt, mon fils. Je t'aurais peut-être évité un tas d'ennuis. Elle se met à pleurer. -Pauvre petit ange. Mon Choukri si plein de vie, si mignon. Elle prend un mouchoir de son corsage et s'essuie les yeux avant de poursuivre : -Cet homme, ce voyou qui l'a kidnappé, où est-il ? -Je te l'ai déjà dit. La police l'a embarqué. Il est sûrement en prison en ce moment. -On devrait le torturer à mort afin qu'il lâche le morceau et indique l'endroit exact où il a caché le petit. (À suivre) Y. H.